Le secteur de l’Education connait ces dernières semaines unbrusque regain de l’agitation sociale, avec un enchainement de grèves initiéespar les différents syndicats du secteur, réclamant tous « l’améliorationdu pouvoir d’achat ».
Devant le risque d’une escalade, une menace brandie la semainedernière par la Coordination syndicale, et qui pourrait plomber l’annéescolaire, le président Tebboune a repris la main sur le dossier en ordonnant,lors du Conseil des ministres de dimanche, augouvernement, l'engagement du dialogueavec les différents partenaires sociaux aux fins d'améliorer la situationsocioprofessionnelle des employés du secteur de l'Education nationale et derevoir le Statut particulier de l'enseignant.
Pour rappel, les enseignants des trois cycles de l'éducation avaient organiséle 12 avril dernier une grève à laquelle avait appelé le Conseil nationalautonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (CNAPESTE), afin de réclamer la prise en charge des revendicationssocioprofessionnelles, pour "améliorer le pouvoir d'achat de l'enseignant et accorder lapriorité du dossier du logement au profit de cette catégorie, étant un moyenessentiel et nécessaire qui garantit la stabilité et un meilleur rendementdes enseignants".
L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation(UNPEF), le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de laformation (SATEF) et le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), avaient appelé àobserver des sit-in pour la satisfaction d'un ensemble de revendications socioprofessionnelles et pédagogiques soulevées depuis des années.
Pour rappel, les revendications des syndicats de l’Educationportent sur la révision du statut particulier qui date de l’époque de l'ancien ministre Benbouzid, l’intégration des contractuels, le révision du régime indemnitaireet enfin le rétablissement de la retraite sans condition d’âge.
Reste à savoir dans quelle proportion ces revendicationsseront-elles prises en charge, sachant qu’elle nécessite de gros moyens financiers dans un contexte de crise économique et financière du pays.