La Coordination des syndicats de l'Education est passée mercredi aux actes en décrétant, à l'échelle nationale, ce qu'elle qualifie de "grève de la dignité",  appuyée par des rassemblement devant les sièges des Académies au niveau des Wilayas.

 UNPEF, CLA, SATEF, FNTE sont les quatre syndicats initiateurs de cette grève qui a perturbé quelque peu le fonctionnement des établissements scolaires, notamment dans le primaire et le moyen, mais sans en provoquer une paralysie totale, comme a pu le constater Algérie1 dans certains établissements de la capitale.

Cette grève qui se veut comme une sorte d'hors d'œuvre avant la grève générale a été l'occasion de réitérer des revendications qui portent sur "le pouvoir d'achat, le doublement de la valeur du point indiciaire, la révision du régime indemnitaire, le rétablissement de la retraite anticipée et l'application du décret 261/14 avec un effet rétroactif".

Les syndicats revendiquent également la révision du statut particulier "afin de rétablir dans leurs droits certaines catégories actuellement lésées" comme les agents économiques, les conseillers pédagogiques, les Corps communs et les ouvriers professionnels, ainsi que l'actualisation de la prime de zone.

La Coordination syndicale, dont les responsables devraient se réunir jeudi, pour une évaluation de la journée d'action, attend des signaux de la part du ministère de l'Education et menace d'une escalade en cas de réponse négative aux revendications,  brandissant l'épouvantail du boycott des examens et compositions de fin d'année.

"La tranquillité de la fin de l'année dépendra des réponses qu'apportera le ministre qui doit apprendre à dialoguer au lieu de menacer les enseignants grévistes", souffle le porte-parole de l'UNPEF.   

La grève de la Coordination survient une semaine aprés celle du CNAPESTE, qui a touché particulièrement le secondaire, dans un secteur miné qui connait aussi une guerre de leadership syndical.