Le secteur de l’Education nationale a toujours eu la part du lion en matière d’affectation budgétaire, dans le cadre de la loi de finance. C’est le deuxième budget de l’Etat après celui de la Défense nationale, avec une progression annuelle constante. Cette année , il représente 16,42% de la masse budgétaire globale, avec une augmentation de 5%.
Seul bémol, c’est que pas moins de 85 % de ce budget va dans la couverture des salaires des différents personnels qui constituent d’ailleurs le gros des effectifs d la Fonction publique et de très loin.
Le ministre de l’Education nationale, qui présentait ce matin un exposé sur le budget de son département devant les membres de la commission des finances, a précisé à ce propos que 11% du budget seront affectés au soutien à la scolarisation, à l'entretien des équipements et des bâtisses et aux autres dépenses liées à la réforme éducative et au raccordement à internet outre la poursuite du programme d'alphabétisation, indique un communiqué de l'APN.
Concernant le budget d'équipement, M. Baba Ahmed a indiqué que ce dernier a augmenté de 3,93% précisant qu'il a été réparti entre l'autorisation de programmes (50 milliards DA) et les affectations de paiements (99 milliards DA).
A l’occasion de son passage devant les membres de la commission des finances, Baba Ahmed, comme de juste, a été interpellé sur la grève qui vient juste de prendre fin après avoir paralysé les établissements scolaires pendant quasiment deux semaines. Les députés ont estimé nécessaire de "trouver une solution rapide aux problèmes des soubresauts qui secouent le secteur, notamment au regard de leur impact négatif sur les élèves".
Baba Ahmed s’est vu aussi interpeller sur la réforme de l’Education de la part des députés qui ont demandé un bilan pour identifier les lacunes. Mais Baba Ahmed, s’est jusque-là scrupuleusement gardé de revendiquer une sorte de droit d’inventaire de peur de paraître comme un ministre qui remet en cause le travail de son prédécesseur.
Pourtant, les résultats (négatifs, bien sûr sont là, et l’évaluation devient incontournable, sauf s’il y a volonté politique d’entretenir le marasme actuel. Encore une fois, l’argent ne fait pas le bonheur. Du moins pour l’Ecole algérienne.