A défaut de trouver des raisons objectives à la situation du pays qui n'arrête pas de péricliter dans tous les domaines on se perd en conjectures sur les raisons qui ont amené ce pays à toucher le fond alors qu'il croule sous les centaines de milliards de dollars. Comment expliquer que malgré des rentrées permanentes de sommes colossales, les problèmes sociaux économiques perdurent et provoquent des émeutes à répétition.
Ce paradoxe laisse perplexe nombre de spécialistes et autre économistes qui ne comprennent pas pourquoi ce pays riche sur le papier, laisse sur le carreau la majorité de ses citoyens qui n’arrivent plus à vivre tout simplement devant les hausses de prix des produits de première nécessité et les manques de tout genre.
Chaque projet est un gouffre financier, chaque projet n'est jamais terminé dans les temps. Les pénuries de lait, de médicaments et même, c'est une première, d'argent, sont récurrentes. Le dinar dégringole, les hôpitaux sont devenus des mouroirs, le marché informel sert de vrai marché puisqu'il détermine entre autre la vrai valeur de la monnaie nationale, malgré les dénégations officielles l'inflation atteint des sommets, la gabegie et la corruption sont devenues des plaies nationales, la bureaucratie étouffe toutes les initiatives, le chômage pousse les jeunes dans les dents de la mer. Quand dans les pays d'accueil, les autorités interrogent les Harragua sur les raisons de leur geste, la première raison qu’ils donnent c'est ce manque de liberté et cette sensation d'étouffement qu'ils ressentent en Algérie.
Le piston est devenu une forme de gouvernance, le terrorisme, en plus des dégâts indélébiles qu'il a laissé à l'intérieur du pays, a donné à l'extérieur une image exécrable de l'Algérie et des algériens déclarés persona non grata. Les kidnappings, le vol à main armée, les agressions violentes, font grimper les statistiques de la criminalité et de l'insécurité à des taux jamais égalés.
L'Algérie est un pays ou il ne fait pas bon vivre selon tous les sondages internationaux qui le classent , sur tous les plans, au mieux dans les avants dernières places. La religiosité avec tous ses corollaires atteint toutes les couches de la société, le gouvernement compris. Selon les chiffres avancées par l'ambassade saoudienne à Alger, les algériens constituent par leur nombre (85 000) le premier contingent au monde à faire la Omra .
Le pays se ferme sur lui même en instituant les interdits et ils sont nombreux à énumérer. Cela va des interdictions imposées aux étrangers en matière d'investissement et de récupération de leurs bénéfices, les restrictions imposées aux investisseurs nationaux, jusqu’aux risques d’assurances qui sont parmi les plus élevés dans le monde au même titre que l’Iraq ou l’Afghanistan.
Un pays stable se caractérise par la stabilité juridique c'est à dire des lois pérennes pour attirer le capital, or le notre se caractérise par une batterie de lois aussi contradictoires les unes que les autres. La multiplicité des problèmes et la difficulté pour ne pas dire l’impossibilité à les résoudre, démontre l'incapacité du gouvernement de relancer l'économie nationale.