L’échec du tonitruant AbderrezakMakri à vendre son initiative de « consensus national »,adossé à une transition sous la supervision de l’Armée, fait au moins un heureux :Abou Djerra Soltani.
Même si, en public, il feint lasolidarité partisane, en privé, il ne se prive pas pour se répandre en sarcasmes contre son successeur à qui il fait un procès en « naïveté politique ».
Au cours d’une soirée chez unmilitant du parti, qui a marié sa fille, l’ex numéro un du MSP, qui n’en ratepas une pour pourrir la vie à Makri, a déclaré à des intimes que « l’échecde l’initiative était inévitable ».
Selon lui, une telle initiative,avant d’être portée à la connaissance du public et surtout médiatisée comme ellel’a été, aurait dû être précédée par « la préparation d’un climat politiqueavec des contacts discrets avec des partenaires politiques auxquels elle étaitdestinée ».
Abou Djerra accuse son ennemi intimede « chercher la gloriole médiatique au détriment de l’efficacitépolitique ». Et pour conclure cette charge, il redoute des « conséquencesnégatives » sur le parti et son image, d’autant plus, fait-il valoir « mêmedes partis islamistes ont rejeté la démarche ».