Deux nouvelles révélations sur l’attaque du 6 janvier perpétrée contre les deux bases russes en Syrie, de Hmeimim et Tartous.
La première indique qu’un avion de reconnaissance américain a survolé la région de Hmeimim lors de l’attaque perpétrée par des drones téléguidés contre les deux bases. C’est toujours le ministère russe de la Défense qui l’a révélée.
Un Poséidon des Forces armées américaines effectuait une patrouille entre les villes syriennes de Tartous et de Hmeimim durant la période pendant laquelle des terroristes ont mené une attaque de drones contre les bases militaires russes en Syrie, a déclaré le ministère russe de la Défense, selon l’agence russe Sputnik.
«… une drôle de coïncidence. Pourquoi durant la période de l’attaque de drones des terroristes contre les sites militaires russes en Syrie, c’est justement un avion de renseignement des Forces armées américaines Poséidon qui patrouillait pendant plus de quatre heures à une altitude de 7.000 mètres au-dessus de la Méditerranée, entre Tartous et Hmeimim», s’interroge l’institution militaire russe.
Il commentait ainsi les récents propos du Pentagone sur la disponibilité de technologies analogues sur le marché.
Il avait auparavant souligné que la technologie utilisée durant la double attaque ne peut qu’avoir été obtenue d’un pays qui détient de hautes capacités technologiques dans le domaine de navigation par satellites, en allusion sans aucun doute aux Etats-Unis.
«Pourtant, juste pour programmer les contrôleurs de gestion de drones […] et le largage des munitions par le système GPS, il est nécessaire d’avoir des savoirs acquis dans une bonne école d’ingénieurs d’un pays développé», a souligné le ministère, avant d’ajouter que pas n’importe qui pouvait réussir à obtenir des coordonnées précises en se basant sur les données de renseignement.
Et de souligner que jusqu’à récemment les terroristes ne possédaient pas ce genre de savoirs et de technologies.
La déclaration du porte-parole du Pentagone selon laquelle toutes ces technologies sont «facilement disponibles sur le marché» suscite aussi bien la préoccupation du ministère russe de la Défense que son intérêt légitime, a pointé la source.
«De quelles technologies s’agit-il, où se situe ce « marché » et quels services spéciaux y vendent les données de renseignement spatial?», s’interroge le ministère.
Ce dernier avait indiqué que les deux attaques contre les deux bases russes avaient été perpétrés par 13 drones, sans causer de victimes ni de dégâts matériels, vu qu’ils ont été interceptés par le système antiaérien Pantsir.
Par ailleurs, et selon le journal russe Kommersant, c’est a fortiori le mouvement Ahrar al-Cham qui est derrière ces deux assauts.
Ils avaient essayé de bombarder les démineurs des forces gouvernementales syriennes via des drones à Homs, a justifié le journal, à la foi de sources militaires russes, de toute évidence.
Selon ces dernières, quoique les drones utilisés sont plutôt primitifs et artisanaux, mais certaines techniques dont ils disposent permettent de les tirer d’une distance dépassant les 50 km et peuvent viser et rectifier le tir via les coordonnées GPS. Ce qui veut dire que les miliciens les ont obtenus d’un pays qui détient de hautes capacités technologiques dans le domaine de navigation par satellites, en allusion sans aucun doute aux Etats-Unis.
Le lundi 8 janvier, le ministère russe a publié les photos de ces drones. Dans un communiqué, il a indiqué qu’ils sont tous munis de capteurs biométriques et de servomoteurs commandant les gouvernes de profondeur. Des détonateurs de procédure étrangère avaient été utilisés dans les engins explosifs improvisés attachés aux drones.(Sputnik, Kommersant)