Karim Djoudi, le ministre des Finances, a exclu jeudi un retour au crédit à la consommation supprimé en 2009 par le gouvernement. «Nous n'avons pas prévu une réintroduction du crédit à la consommation dans la LFC 2012». C’est ce qu’il a expliqué en réponse à la question des journalistes qui voulaient rebondir sur une information faisant état d’un possible retour de cette formule d’achat.
«Le crédit à la consommation, supprimés par le gouvernement en 2009, n'est envisagé dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2012 et celle-ci prendra en charge le relèvement du montant minimum de la pension des retraites à 15.000 DA et la revalorisation des pensions et allocations de retraite, décidés en décembre en Conseil des ministres», a expliqué le premier argentier du pays.
Et s’il y a rétablissement, le cas «va concerner uniquement le financement de l'achat de produits nationaux, et cela ne se fera pas avant la résolution du problème d'absence d'une centrale des risques », a-t-il ajouté.
En partisan du nationalisme économique, qui est derrière la fameuse LFC de 2009, il dira encore que «la réintroduction du crédit à la consommation se fera au bénéfice de la production nationale après que le problème de la centrale des risques sera réglé ».
Karim Djoudi justifie la décision par «l'emballement constaté sur les importations financées par les crédits à la consommation ( notamment les véhicules), l'endettement des ménages et l'absence d'une centrale des risques au niveau de la Banque d'Algérie pour centraliser ce risque».
Cela étant dit, il indiquera que les crédits bancaires, notamment pour l'acquisition de voitures, pourraient être rétablis avec la concrétisation du projets de montage de voitures avec le constructeur Renault. «Les crédits aux ménages n'ont pas été complètement supprimés puisque le financement bancaire pour l'acquisition de logements est toujours en vigueur», a-t-il spécifié à ce propos.