"ArcelorMittal aura besoin d'injecter de l'argent frais" pour le plan de développement du complexe d'El Hadjar 2014-2017 visant à porter sa production à 2,2 millions de tonnes par an pour un investissement d'un milliard de dollars", a déclaré lundi une source proche du dossier démentant ainsi l'existence de négociations sur un crédit de 700 millions dollars que la BEA devrait accorder à ArcelorMittal Algérie pour financer ce plan de développement.
Le numéro un mondial de la sidérurgie, ArcelorMittal, doit "mettre la main à la poche" en apportant de l'argent frais pour financer le plan de développement du complexe El Hadjar qu'il détient en partenariat avec l'Algérien Sider, toujours selon la même source.
"La BEA n'a été ni approchée par AreclorMittal ni avait entamé des discussions sur un tel crédit", contrairement à ce qui avait été rapporté par la presse nationale sur ce financement, a ajouté cette même source, affirmant que cette information est "dénuée de tout fondement".
Des journaux ont publié la semaine dernière un document présenté comme étant une feuille de route du développement d'El Hadjar et qui devrait être présentée incessamment au Conseil des participations de l'Etat pour approbation.
Le même document évoque une restructuration du capital d'El Hadjar où Sider obtiendra 51% des actifs du complexe et une injection de cash au capital, dont 100 millions de dollars seront apportés par Sider et 56 millions de dollars par ArcelorMittal.
Comme présenté dans cette feuille route la BEA financera à hauteur de 700 millions de dollars le plan de développement du complexe.
A ce propos, elle rappelle "la démarche rigoureuse" de la BEA qui avait exigé en 2011 des garanties financières pour accorder à ArcelorMittal une ligne de crédit de 14 milliards de DA, qui sera ensuite transformée en tranches d'augmentation de capital.
Une solution innovante pour renforcer le capital d'El Hadjar, compte tenu de la fragilité financière et des déséquilibres qui caractérisent la filiale algérienne du géant sidérurgique, selon cette source.
Pour Sider, la même source et sans vouloir trop s'avancer sur le déroulement des événements, a estimé qu'il était en mesure d'apporter de l'argent frais sans recourir à des crédits bancaires.