On a vu aujourd’hui deux images contrastées mais qui en disent long sur les mœurs de nos hommes et femmes politiques. D’un côté, au siège de la présidence de la république, le directeur de cabinet M. Ahmed Ouyahia recevant Me Nouria Hafsi secrétaire générale de l’union des femmes algériennes (UNFA).
Cette dame qui monopolise le secrétariat général de cette organisation de masse depuis plus d’une décennie, a mis la tête de Ouyahia à prix il y a un peu plus d’une année.
En compagnie de Tayeb Zitouni, elle a mené une croisade contre l’ex chef du RND qu’elle avait désigné comme étant un "danger pour l’Algérie". Rien que cela ! Nouria Hafsi pensait alors qu’elle en avait fini avec Ouyahia et que son départ du RND allait sceller son avenir politique.
Ironie du sort et de l’histoire, les deux meilleurs ennemis se retrouvent à la Présidence ! Nouria Hafsi qui avait traité son hôte d’aujourd’hui de tous les noms de oiseaux a été contrainte d’aller lui serrer la main et lui dire ce qu’elle pense de la révision constitutionnelle. Faut jamais insulter l’avenir dit l’adage….
Le ministre d’Etat, Ahmed Ouyahia a dû bien apprécier sa douce revanche contre celle qui prétend représenter la femme algérienne.
Ce n’est pas le cas de son collègue ministre d’Etat, représentant personnel du président de la république, M. Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier a eu droit aujourd’hui un traitement indigne de son rang.
Lors de la réunion du Comité central du FLN, M. Belkhadem a été empêché d’accéder à la salle avec ses gardes du corps. Bizarre tout de même pour un Haut responsable de la taille de l’ex premier responsable du FLN qui se targue du soutien personnel du président de la république ! Elle était pitoyable la posture de Belkhadem entouré d’une forêt de journalistes en train de se plaindre…
Abdelaziz Belkhadem, tout comme Abderrahmane Belayat, Amar Tou, Abdelaziz Ziari et d’autres ont été déclarés persona non grata à l’Aurassi.
Du haut de sa stature et son statut supposé être un "protégé", Belkhadem a été réduit a dénoncer un "comportement qui relève d’une tentative d’accaparer le parti". Vraiment polluée cette scène politique…