Une société algéro-américaine pour la fabrication en Algérie de puissants tracteurs agricoles sous la marque "Massey Ferguson" débutera sa production en janvier 2013.
Les documents de signature de sa création a eu lieu ce jeudi à Alger. Elle est le fruit d'un partenariat entre l’Entreprise nationale des tracteurs agricoles (ETRAG) et l’Entreprise de commercialisation de matériel agricole (PMAT) pour la partie algérienne, et le Groupe industriel AGCO/Ferguson pour la partie américaine.
La société "Algerian Tractors Compagny" mettra sur le marché dans sa première phase d'entrée en production 500 tracteurs par an d’une puissance allant de 55 à 160 chevaux, pour atteindre 5.000 engins/an au bout de quatre ans. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi
Le capital de cette société mixte est de 14 millions de dollars, dont 36% sont détenus par ETRAG, 15% par PMAT et 49% par AGCO international holding BV (AIHBV).
Une partie des moteurs à eau, utilisés dans la fabrication des tracteurs, sera fournie par l’Entreprise algérienne des moteurs (EMO), ce qui constitue un premier taux d’intégration nationale de 30%. Benmeradi a indiqué en marge de la cérémonie de signature que la création de la société, totalisant un investissement de 390 millions d’euros, contribuera au développement de la plate-forme d’ETRAG à Constantine et permettra "de doubler le nombre actuel d’emplois" en quelques années.
Il est attendu également de l'Algerian Tractors Compagny, de participer au renforcement de la sous-traitance nationale dans le domaine de la mécanique et à augmenter le taux d’intégration nationale notamment dans les futurs projets de machinisme agricole.
Le management de la société sera confié, selon le le ministre, au partenaire américain qui est un leader mondial dans sa spécialité.
Enfin, il est à rappeler que l’objectif du projet est de répondre aux besoins nationaux en matière de tracteurs agricoles évalués à quelque 5.000 unités/an et pallier le manque de la production nationale actuelle qui n’excède pas 2.500 véhicules/an.