Des milliers de personnes ont répondu à l'appel de la "Coordination des partis et personnalités pour le boycott"  pour la tenue d'un meeting, ce vendredi, ā la salle Harcha-Hassen à Alger.

La salle était pleine de partisans du boycott, essentiellement des militants et sympathisants du Front pour la justice et le développement (FJD), du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Jil Jadid, du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et du mouvement Ennahda, ainsi que  ceux de l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour.

Durant plus de deux heures, les responsables de ces partis politiques, respectivement Abdallah djaballah, Abderrezak Mokri, Sofiane Djilali, Mohcene Belabes et Mohamed Douibi ainsi que M. Benbitour ont pris la parole pour souligner la nécessité d'opérer un changement du système politique, "aux commandes depuis l'indépendance", par "des voies démocratiques et pacifiques". Ils se sont succédé pour des prises de parole d'une dizaine de minute chacun pour appeler au boycott de la prochaine élection présidentielle

Ils ont dénoncé la "non transparence" des différentes élections tenues en Algérie depuis 1962, et la corruption qui a pris une "ampleur alarmante au cours des dernières années".

Les intervenants espèrent une forte abstention à l'occasion du prochain scrutin pour le discréditer davantage. L’abstention va permettre d'" isoler et de fragiliser" le régime afin de préparer le terrain pour une transition et l’élaboration d’une ""constitution" du consensus national.

A ce propos, le président du RCD Mohcin Bellabas a affirmé que "la rencontre d'aujourd'hui est le point de départ d'un changement sans précédent" en Algérie. Le scrutin du 17 avril est "piégé car le pouvoir est décidé plus que jamais à recourir à la fraude", a-t-il affirmé.

Alors que le représentant de Nahda, Mohamed Douibi, a appelé les Algériens à "boycotter massivement cette élection truquée pour que le monde entier puisse constater que le futur président est l'oeuvre de la fraude".

"Il ne sera pas le président de tous les Algériens mais le président d'un clan" a-t-il ajouté. Le chef du FJD, l'islamiste radical Abdallah Djaballah, a lui également appelé les Algériens à dire "non à cette élection car elle sera entachée de fraude".

"Boycott, boycott pour l'Algérie", "le peuple veut une période de transition", pouvait-on lire, par ailleurs,  sur des banderoles et des pancartes lors de ce rassemblement

Alors qu'un important dispositif policier était déployé aux alentours pour éviter tout débordement, mais aucun incident n'a été enregistré.