Algérie 1

Icon Collap
...

Des milliers de manifestants à Paris malgré l'interdiction

19-07-2014 15:04  Lila Ghali

Malgré l'interdiction, des milliers de personnes se sont rassemblées à Barbès (Paris), très encadrées par les forces de l'ordre, alors que des milliers d'autres ont été empêchées par des centaines de CRS de rejoindre le rassemblement.

Peu après 14 heures, les manifestants étaient déjà assez nombreux à se masser sur le carrefour situé non loin de la gare du Nord, malgré l’interdiction de la manifestation.

L'interdiction prônée par la préfecture a donc été un échec total. Ça afflue de partout. Les manifestants arrivent de tous les cotés. «Nous sommes tous des Palestiniens» ou «Palestine vivra, Palestine vaincra», "Israël assassin, Hollande complice" scandaient les participants, sous l’œil de très nombreux CRS qui ont commencé à se positionner à leur arrivée.

Des dizaines de cars de police étaient stationnés de chaque côté du métro aérien à Barbès. Plusieurs avenues ont été coupées à la circulation, provoquant des embouteillages. Les CRS bloquent l'entrée du boulevard Magenta et contiennent les manifestants sur le carrefour Barbes.

Devant la très nombreuse affluence, le carrefour de Barbès commence à déborder, et comme les CRS bloquent le boulevard Magenta, le cortège se dirige alors de Barbès vers Château-Rouge, encadrés par les CRS et le service d’ordre de la manif, avant d’être stoppé par les forces de l’ordre.

Ce blocage du cortège fait monter d'un cran la tension, des échauffourées ont alors subitement éclaté entre les policiers qui utilisent des bombes de gaz lacrymogène et les manifestants qui leur jettent des projectiles.

Des scènes d'émeutes sont observées à l'heure où nous mettons en ligne entre Marcadet et Barbès. 40 personnes ont été interpellées par la police.

L'interdiction de la manifestation a été selon la plupart des participants le déclencheur de ces incidents. Cette interdiction ainsi que celles de Sarcelles, Toulouse et Nice a suscité l'indignation des organisations pro-palestiniennes et d'une partie de la gauche, qui ont reproché au gouvernement français d'être trop favorable à Israël.

Le chef de l'Etat français est accusé par sa gauche de mener une politique trop pro-israélienne. Il a notamment essuyé des critiques après avoir exprimé la "solidarité" de la France à Israël en plein bombardement de Gaza, une prise de position que certains partis et organisations propalestiniennes ont qualifié de carte blanche donnée au criminel de guerre Benjamin Netanyahu.



Voir tous les articles de la catégorie "Actualité"