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Des dizaines de manifestants ont tenté d’organiser à Alger un rassemblement contre le 4e mandat de Bouteflika

06-03-2014 11:32  Abbès Zineb

Les opposants à un quatrième mandat de Bouteflika sont loin de déclarer forfait.Jeudi en fin de matinée , ils ont encore tenté d’organiser un rassemblement devant la faculté centrale d’Alger, rue Didouche Mourad. C’est le Comité désigné sous le nom de « quize ans Barakat », qui est à l’origine de l’appel lancé sur facebook.

A partir de neuf heures du matin les manifestants arrivaient individuellement ou par petits groupes, faisant les quatre cents pas sur les deux trottoirs de la rue Didouche massivement investie aussi par des policiers en civil et en tenue dont des femmes. Des dizaines de cameramans, de photographes et de journalistes, dont des représentants de la presse étrangère sont présents sur les lieux pour couvrir l’événement.

Les choses se sont brusquement emballées vers onze heures, quand un groupe, parmi les initiateurs de la manifestation ont commencé à scander « Quinze ans Barakat », « Algérie libre et démocratique », « non à l’humiliation de l’Algérie », « l’Algérie appartient aux jeunes et non à la famille Bouteflika ».

Les policiers, jusque-là en observation, ont alors reçu l’ordre d’intervenir, en ciblant les animateurs les plus visibles aussitôt embarqués dans des fourgons de police stationnés en enfilade logeant le trottoir. Ainsi Mustapha Benfodhil , journalistes à El Watan et un des animateurs du Comité a tenté quelques pas sur la rue en brandissant une pancarte « non au quatrième mandat « est aussitôt cueilli par le police qui le pousse de façon musclée dans le fourgon, pendant que d’autres manifestants visiblement irrités par le sort réservé à ce journaliste activiste « crient « Algérie Libre et démocratique ».

Nous avons reçu l’ordre d’empêcher le rassemblement car son initiateur n’est pas identifié et la wilaya d’Alger n’a pas été saisie pour donner l’autorisation » tente de justifier un responsable de la police en civil, dans une déclaration à Algérie1. Pendant que la police procédait à des arrestations ciblées, d’autres manifestants tentaient de fuir dans les petites venelles adjacentes au Boulevard principal en criant « Algérie, libre et démocratique », alors que des balcons fusaient des youyous poussés par des femmes qui approuvent la manifestation.

Mais parmi les manifestants , il y a des partisans du président Bouteflika qui ont tenté de parasiter la manifestation, comme le jeune Samir Youbi , qui dit toute sa grâce au chef de l’Etat Algérie.« Grâce au président Bouteflika, j’ai pu obtenir ma carte militaire sans passer mon service, j'ai eu aussi un boulot et lorsque je serais prêt au mariage, on me donnera un logement », un autre jeune Hamid Mihoubi, nous interpelle pour dire tout le bien qu'il pense de Bouteflika qui "nous a donné des logements, du travail, de la sécurité et de la dignité" clame t-il en considérant les manifestants comme « des petits bourgeois qui croient faire la révolution avec facebook ».

Nous avons également appris que Noura Bouraoui, sorte d’égérie de ce mouvement de contestation du mandat de Bouteflika a été également interpellée par le police qui a réussi à disperser la manifestation après presque une heure d’empoignades musclées avec les manifestants qui ont promis de revenir à la charge".



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