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Dénonciation en choeur du reportage de la télévision Ennahar

15-12-2013 19:59  Abbès Zineb

Le reportage diffusé par la télévision offshore Ennahar a provoqué une véritable onde de choc. Des associations féminines, des parents d'étudiantes, les étudiantes elles mêmes, une directrice de presse ainsi que le ministre de l’enseignement supérieur sont montés au créneau pour dénoncer en chœur la diffusion de ce reportage.

Invité dimanche par le forum hebdomadaire d’El Moudjahid, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki,  n’y est pas allé de main morte. Il a vigoureusement dénoncé ce reportage , estimant qu’il a « porté atteinte aux étudiantes et à l’université algérienne ».

« Je dénonce de la façon la plus ferme cette manipulation qui veut faire croire que nos résidences universitaires des filles sont des lieux de débauche, et qui jette le discrédit sur nos étudiantes", s’est insurgé M. Mebarki. Il descend en flamme cette chaine de télévision, considérant qu’ « elle a fait dans l’approximation et le manque de professionnalisme, le fait que le reportage condamne, sans exception, toutes les filles qui vont à l'université".

Mais au-delà de la polémique relayé sur les réseaux sociaux, dans les campus, les journaux, le ministre a évoqué les conséquence de ce reportage irresponsable, en particulier les préjudices qu’il peut engendrer, particulièrement aux étudiantes". Évoquant des "tendances politique et idéologique" véhiculés par la diffusion de ce reportage, le ministre a souligné qu'il y avait "manifestement dans cette action, une volonté de saborder l'effort mené par l’État et surtout les efforts entrepris par la société toute entière".

Le ministre a rappelé que son secteur n'a pas attendu la diffusion de ce reportage pour veiller au respect de la réglementation régissant les résidences universitaires. En fait, le ministre n’a fait que rebondir sur la décision prise par l’office des œuvres universitaires qui, au lendemain de la diffusion de ce reportage, avait déposé plainte contre la chaîne Ennahar TV pour "diffamation et intention de nuire au secteur de l'enseignement supérieur".

De nombreuses associations féminines qui ont dénoncé dans la presse, le reportage, ont fait part de leur intention de se constituer partie civile. Pour sa part, la directrice du journal Al Fadjr, Hadda Hazzam a tiré à boulets rouge sur le directeur d’Ennahar l’accusant de « prolonger à sa façon les actes perpétrés par les terroristes contre les femmes algériennes lors de la décennie noire ».

Hadda Hazzam, qui a rappelé au passage que le directeur de cette chaine de télévision portait une barbe et un kamis, dans les années quatre vingt dix, s’en est également prise à « ceux qui financent et parrainent politiquement cette chaine de télévision ».

Par ailleurs, nous avons appris que juste après la diffusion de ce reportage, de nombreux parents, dont les filles résident à Benaknoun, Ouled Fayet, Dely Brahim, cités montrées dans le reportage, sont précipitamment montés à Alger qui pour s’informer, qui pour repartir accompagnés carrément de leurs filles.



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