Annaba la Coquette est-elle déjà promise pour le candidat Bouteflika ? Tout en a l’air au vu du méga rassemblement réussi aujourd’hui sur place par Abdelmalek Sellal.

Accompagné du premier responsable de l’UGTA, le directeur de campagne du président Bouteflika était aussi entouré de figures politique et sportives locales. On est venu aussi des wilayas limitrophes pour assister à ce meeting. Comme dopé par une foule aussi imposante composée de plusieurs milliers de personnes, Sellal a retrouvé « la pêche ».

Et d’abord, il décline le bilan de son champion en citant pèle mêle les chantiers réalisés tout au long des trois mandats. Ce qui légitime à ses yeux la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat. «Seul Bouteflika est en mesure de continuer à gérer le pays», et ce, malgré sa maladie », reconnait-il en ajoutant juste après que « cette maladie ne l’empêchera pas d’exercer la plénitude de ses pouvoirs une fois réélu ».

Pour lui, aujourd’hui la reconduction de Bouteflika à la tête de l’État serait un gage de stabilité, car justifie t-il «l’Algérie traverse actuellement des zones de turbulences, elle est dans une situation difficile, d’où on ne peut pas permettre à n’importe qui de gérer le pays ».

Puis Sellal de tracer les perspectives en évoquant les projets futurs du président « un État fort et de droit durant les cinq années à venir, relance de l’industrie, plus de liberté, plus de pouvoir pour le futur parlement ». A l’endroit de ce qui jouent aux Cassandre en prédisant des lendemains d’élection qui déchantent, il assène : « Nous avons suffisamment d’argent pour passer aisément les cinq ans à venir, mais nous voulons d’une Algérie forte, pérenne et qui fera même peur à tous ceux qui nourrissent encore des doutes sur nos capacités pour en faire de notre pays une véritable puissance régionale».

Proximité avec la Tunisie oblige, Sellal parlera de l’armée à qui il rendra un hommage appuyé, sous les applaudissements nourris. Il évoquera son dernier haut fait d’armes qui est la réaction à l’attaque terroriste de Tigunetourine. «Vous avez tous vu comment notre armée avait réagi contre cette attaque terroriste menée par des groupe étrangers (…) C’était tout simplement une gifle à tous ceux qui voulaient nuire à notre pays ».

Et de lancer un avertissement : «Gare à celui qui se hasarderait à y entrer dans nos 18 mètres; il faut qu’il sache qu’il sera aussitôt sanctionné par un carton rouge!», lance t-il avec une pointe d’humour avant de se retirer pour rentrer sur Alger où l’attend dimanche un ultime meeting à la salle Harcha, le bouquet final de la campagne. On laisse entendre que pour ce dernier feu d’artifice, le président Bouteflika fera son apparition.