Très attendue par la classe politique française en général et la communauté musulmane en particulier, la décision du Conseil d'Etat relative à l'affaire dite du "burkini", vient de tomber. Le recteur de l'institut musulman de la Grande Mosquée de paris, Dalil Boubekeur est un des premiers à réagir en estimant dans un communiqué que "La décision du Conseil d'Etat suspendant l'arrêté municipal interdisant le port de la combinaison de plongée communément appelée Burkini par le maire de la Ville de Villeneuve-Loubet est de nature à préserver le droit de toute dérive politicienne ».
Dali Boubekeur parle de « décision exemplaire », attendue par tous les défenseurs des libertés et qui « contribuera à apaiser les esprits ». Mais au-delà « à mettre un terme aux graves stigmatisations dont sont victimes les musulmans français depuis quelques semaines », espère le recteur de la Mosquée de Paris. "Elle vient conforter la confiance des musulmans français dans la justice républicaine."
Pour le recteur, l’arrêt du Conseil d’Etat va également mettre un terme à ce qu’il qualifie de "confusion et d’amalgame sciemment entretenus sur ces tenues de bain, très rares sur les plages de France, auxquelles on voudrait donner une signification religieuse ne peut que choquer les musulmans déjà éprouvés comme l’ensemble de la communauté nationale, par la série d’attentats que notre pays a connu récemment » conclut le recteur de la Grande mosquée.