L’avion d’EgyptAir qui a disparu des radars jeudi vers 00H29 GMT, selon l’aviation civile grecque, s’est écrasé au large de l’île grecque de Karpathos, dans le sud-est de la mer Égée, « alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien égyptien », a indiqué à l’AFP une source de l’aviation civile grecque.
« Vers 00H29 GMT (03H29 locales) alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien égyptien, l’avion a disparu des radars grecs (…) il s’est écrasé à environ 130 milles de l’île de Karpathos », située entre Rhodes et la Crète, a indiqué cette source à l’AFP.
Trente Égyptiens et 15 Français étaient à bord du vol EgyptAir reliant Paris au Caire qui a disparu jeudi des écrans radars au-dessus de la mer Méditerranée, a annoncé sur son compte Twitter la compagnie aérienne égyptienne.
EgyptAir a publié une liste énumérant les nationalités des 56 passagers: 30 Egyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien.
Plusieurs hypothèses
Le vol MS804 de l'Airbus A320 se trouvait à 37.000 pieds d'altitude et était entré dans l'espace aérien égyptien quand il a disparu des radars, jeudi 19 mai à 02h45, heure du Caire (3h45 heure de Paris). L'appareil était encore à 11.000 mètres, toujours au-dessus de la Méditerranée, lorsque les contrôleurs ont perdu sa signature radar. Plusieurs hypothèses, peu encourageantes, se dessinent pour expliquer cette disparition.
À bord d'un avion se trouve un transpondeur, un système automatique qui émet un code, l'identification de l'appareil. L'aiguilleur du ciel peut ainsi le suivre au fur et à mesure de sa progression. C'est à partir du moment où ce contact s'est éteint que l'alerte a été donnée, à environ 25 minutes de l'aéroport du Caire, alors que la météo était, semble-t-il, clémente. Si certaines sources affirment qu'un signal de détresse aurait été envoyé, l'armée égyptienne, elle, dément pour l'instant ces informations auprès de l'AFP.Lourde panne ou terrorisme
Les hypothèses à retenir sont hélas peu encourageantes. L'A320 a pu être confronté à une panne technique majeure, grillant en quelque sorte tous les circuits électriques empêchant l'équipage de lancer un message de détresse perdant le contrôle de leur machine.
La piste terroriste n'est pas non plus exclue. La France et l'Egypte sont en première ligne face aux extrémistes islamistes. Un détournement avec la coupure volontaire du transpondeur est possible, pour ensuite forcer l'appareil à se poser sur un autre territoire, comme la Libye et en particulier la région de Syrte, tenue par Daesh. Autre thèse plausible liée au terrorisme : l'explosion d'une bombe à bord de l'appareil. Le 31 octobre 2015, l'A321 de la compagnie russe Metrojet faisait le vol Charm el-Cheikh-Saint-Petersbourg lorsqu'il a explosé au-dessus du désert du Sinaï.
Cela impliquerait qu'un explosif ait été déposé à Roissy ou dans des aéroports précédents. Il pourrait s'agir d'une bombe programmée par minuteur ou portée par un kamikaze la déclenchant à un moment donné. À l'heure où l'armée de l'air et la marine égyptiennes ont commencé les recherches d'éventuels débris de l'A320, aucune revendication terroristen'a été faite.(Avec Agences)