Le ministère français de la Défense a annoncé, vendredi, le repérage durant la nuit dernière du lieu où se trouve l'épave de l'avion de la compagnie espagnole Swift Air affrété par Air Algérie et qui assurait la liaison Ouagadougou-Alger, disparu avec 116 personnes à bord au niveau de la région de Gossi au Mali, à proximité de la frontière du Burkina Faso.
Selon les précisions fournies par le ministère français de la Défense c'est grâce à un drone d'observation français Reaper, basé à Niamey (Niger) que l'épave "désintégrée"a été retrouvée
La zone a été survolée par le drone de nuit sur la base d'une information fournie par les autorités du Burkina, a précisé la même source.
Des militaires français à bord d'hélicoptères venus de la base de Gao, dans le Nord du Mali, se sont ensuite rendus sur le site vers 02H00 (00H00 gmt) et ont "formellement identifié l'appareil".
Un détachement terrestre d'une centaine de soldats français à bord d'une trentaine de véhicules a quitté Gao de nuit pour se rendre sur les lieux, où il était attendu ce vendredi matin.
Les militaires devront "sécuriser la zone", recueillir des éléments utiles à l'enquête, ainsi que les corps des passagers, selon la même source.
Pour rappel, jeudi soir, un responsable burkinabè avait annoncé que l'appareil s'était écrasé dans cette zone, "à 50 km au nord de la frontière" du Burkina Faso.
L'avion avait décollé de Ouagadougou, avec plus de 110 passagers et six membres d'équipage, à destination d'Alger dans la nuit de mercredi à jeudi.
Il a disparu des écrans radar cinquante minutes après son décollage. Au départ, il transportait notamment 51 Français, 26 Burkinabè, huit Libanais, six Algériens, six Espagnols (les membres de l'équipage), cinq Canadiens (dont quatre membres d'une même famille) quatre Allemands et deux Luxembourgeois.
A son bord se trouvaient aussi un Belge, un Camerounais, un Egyptien, un Malien, un Nigérien, un Roumain, un Suisse, un Ukrainien et "trois nationalités en cours d'identification".
S'agissant de la cause de cette catastrophe aérienne, le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a estimé, vendredi matin, que les conditions météorologiques constituent "l'hypothèse la plus probable".
Il a déclaré à la la radio française RTL que "nous pensons que cet avion s'est abîmé pour des raisons qui tenaient aux conditions météorologiques" tout en précisant qu'"aucune hypothèse ne peut être écartée aussi longtemps que l'enquête n'a pas donné tous ses résultats".