La croix etla bannière pour le citoyen accomplissant des démarches inhérentes au cadastre,auprès de la conservation foncière de Saïd Hamdine.

Fouleagglutinée, comme du bétail, dès les sept heures du matin dans l’attente del’ouverture des horaires de réception, de 9h00à 11h 30 les lundis et mercredis.Une plage horaire qui ne suffit point à régler des problèmes enfantés, le plussouvent, par une bureaucratie digne d’une république bananière.

Une simpleerreur commise sur un nom, un prénom et c’est de nouveau le parcours ducombattant, balloté de service en service entre le siège et l’antenne de Bab-Ezzouar où l’accueil est encore plus rébarbatif.

L’heurec’est l’heure pour les commis, l’on peut poireauter une matinée durant sansavoir la chance d’accéder au bureau.

Les noms sontgribouillés, par ordre d’arrivée par les citoyens, sur un bout de papieraccroché à une porte qui ne s’ouvrira qu’à 9h  tapantes. Un peu après,jamais avant !

Al’intérieur, deux guichets-cadastre. L’un pour les dépôts et l’autre pour leretrait du document sollicité, après un rendez-vous de plusieurs semaines, engénéral, et sans garantie de conformité absolue pour un nom, un chiffre etc.

Les deuxguichets sont encore fermés après un quart d’heure de l’horaire d’ouverture,amenant la foule à s’impatienter et tambouriner la lucarne.

L’un desdeux s’ouvre enfin pour laisser place à un préposé qui affiche toujours unemine des mauvais jours, comme pour signifier qu’il ne faut pas trop l’agacer.

Puis ildisparait. Un de ses collègues, d’allure encore plus mal luné coupe court àtoute tentative d’explication, encore moins aux réclamations.

De charybdeen Scylla, le citoyen se retrouve, après toute une franche matinée à la casedépart, la perte de temps en plus.

Un citoyenfurax qui voulait signaler une preuve avérée de bureaucratie au conservateur, aessuyé la classique réponse du préposé à la réception : "le conservateurest en réunion, débordé..." 

Et vogue lagalère!

Endéfinitive, il est à se demander si ce genre de situations, qui prévalentquasiment au niveau de tous les services publics, ne font pas le lit auxpratiques occultes qui sévissent dans l’administration et tendent à monnayer lemoindre document demandé.

Il est peut-être temps que le Hirak dédie une ou deux marches à la bureaucratie et seshideuses corollaires.