Pareil faitadvient partout dans nos transports ‘’publics’’-privés. Mais pour donner dupiment à l’histoire, disons que c’est arrivé sur l’un de ces Isuzu-boite-à-sardine qui sert à embarquer du bétail humain. Lieu. Dély Ibrahim- c’est leGrand grand Alger- Horaire. Entre ciel et loup. Repères. Pluies avenantes,après un gros caprice.
C’est ouf,pas de monde sur la guimbarde !
Mais lespectacle était ailleurs. Chez le pilote de la guimbarde. Aux allures defreluquet. Avec une barbe broussailleuse. Et un air qui a l’air de s’en prendreà tout le monde. Et à personne en même temps.
De ces‘’gatlato’’, frappé de Bovarysme puissant qui vous dirait dans le blanc del’œil que tout ce qui arrive, c’est la faute à Boutef.
Mais le nôtrene le dit pas. Il conduit. Enfin, presque. Le mec, accoudé- mi couché- versl’ouest, tenait de la droite un ‘’smart’’ solidement amarré à l’appendice luiservant d’oreille. ‘’Nenna Nana’’, oblige !
De sa maingauche qu’il ramenait presque de Tébessa à El Bayadh, il passait ses vitesses.Par monts et par vaux. Jusqu’au terminus.
Un crack, ya pas à dire.
Et qui vousdirait, lorsqu’il l’a mauvaise, que s’il conduit ainsi, c’est la faute àBoutef !