Nous avons demandé à trois de nos amis (pris au hasard) comment doivent se comporter les députés de « l’Algérie nouvelle », si on veut que les choses changent effectivement et en bien dans notre pays ? Pour Abderrahmane, « les nouveaux députés sont censés tout mettre en œuvre pour construire cette Algérie nouvelle tant promise. Ils se sont présentés devant les électeurs avec des promesses qu’ils doivent maintenant impérativement tenir. À mon sens, l’Algérie nouvelle est un véritable chantier et bien des choses sont à reconsidérer ! Les nouveaux députés doivent absolument remplir trois conditions : engagement, intégrité et compétence. Une de leur priorité est de moraliser la société, lutter contre le clanisme et le népotisme et surtout ne pas chercher à profiter de privilèges liés à leur fonction ou tenter d’en créer de nouveaux.

Du fait du déficit de représentativité de la future APN, en raison du faible taux de participation aux élections législatives du 12 juin dernier ( 23,3% ), les nouveaux députés doivent faire preuve d’un grand sens de la citoyenneté ( la culture de la citoyenneté permet d’éviter tous les dérapages! ). Pour compenser ce manque de représentativité du futur Parlement, ils doivent délibérer en toute transparence ( création, par exemple, d’une chaine de télévision parlementaire ) afin de réduire le fossé entre le pouvoir et le peuple ». 

Pour notre deuxième ami, Abderrahim, « la situation s’est compliquée avec ce qui semble être la « nouvelle-ancienne » composition du futur Parlement, et ce sentiment de déjà-vu ou de statu quo qui risque de pousser à la désillusion encore plus de citoyens. La tâche la plus ardue pour les nouveaux députés sera de gagner la confiance des Algériens par leur travail concret et leur probité, et surtout de mobiliser, d'une façon ou d'une autre, cette majorité silencieuse qui ne se sent pas concernée ». 

Et enfin, Mustapha, pense, quant à lui, que « les comportements des nouveaux députés, qu’ils soient indépendants ou élus au sein d'un parti, doivent radicalement changer par rapport aux anciennes pratiques. Les nouveaux députés doivent manifester une présence quasi permanente sur le terrain et une grande écoute envers ceux qui les ont élus... et ceux qui ne les ont pas élus ! Ils doivent constamment instaurer le dialogue avec les citoyens ( y compris sur les réseaux sociaux qui sont désormais incontournables ) et prendre en compte leurs éventuelles propositions qu'ils pourront ensuite mûrir en fonction de leur propre programme de candidature. Il est indispensable que le citoyen se sente véritablement représenté à l'APN à travers son élu. La trentaine de millions de centimes que touche un député comme indemnités mensuelles sont faits pour couvrir les frais qu’implique sa présence effective sur le terrain et non pour s'enrichir ! Plus le citoyen se sentira écouté, plus l'Algérie se portera mieux. En interne (APN), les députés doivent dénoncer, sans état d'âme, les brebis galeuses ».

Nous n’avons rien d’autres à ajouter, pour notre part, aux remarques de nos trois bons amis, sinon : wait and see !