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CNES : Babes sonne l’alarme face à la baisse des prix du pétrole

25-06-2012 13:15  Abbès Zineb

Quand le prix du baril de pétrole baisse sur le marché, comme c’est le cas de nos jours où les cours sont installés dans une tendance baissière, le niveau d’angoisse monte en Algérie. Notre économie en dépend à 98%.

C’est dire combien le risque est énorme pour l’Algérie, à moyen terme si les prix continuent de jouer au yoyo sur le marché international. Et nos réserves de change risquent alors de fondre comme neige au soleil.

Après un pic à 128 dollars début mars, le cours du Brent côté à Londres a dégringolé de près de 30%, tombant ces derniers jours sous les 90 dollars, au plus bas depuis près d'un an et demi.

En tous cas, le président du CNES, Mohamed Seghir Babes a sonné l’alerte hier en affirmant , comme de juste que l'Algérie n'est pas à l'abri des effets de la crise financière mondiale.

"Dans l'ensemble, aucun pays n'est, dans l'absolu, à l'abri. Les crises mondiales qui se sont accumulées depuis des années ont sédimenté sur une crise financière tellement profonde, intense et complexe qu'aucun pays et aucun système, qu'il soit au nord ou au sud, n'est à l'abri de ses répercussions", a-t-il estimé en marge d'une journée d'information sur l'entreprenariat social.

"Pour l'Algérie, un éventuel effondrement des cours du pétrole peut avoir un impact direct sur l'économie nationale", a-t-il averti.

La crise de la dette dans la zone Euro est en train de tout détruire sur son passage, faisant craindre le pire pour plusieurs pays de l'UE, notamment la Grèce, l'Espagne, l'Italie et dans une moindre mesure la France, quatre pays mal notés par les agences de notation financières.

''La seule perspective à jouer est d'accentuer les capacités autonomes du pays, et susceptibles de développer son génie propre de créateur de richesses dans tous les domaines d'activité'' recommande le président du CNES. ''Cette perspective permet de mettre le pays plus ou mois à l'abri, car nous sommes dans un champ de compétition féroce au niveau mondial", a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, M. Babes a appelé à engager des scénarios pour le futur afin de sauvegarder les richesses existantes du pays et les exploiter au mieux des objectifs du développement économique et social.

Les inquiétudes du président du CNES sont partagées par tous les spécialistes nationaux qui n’ont eu de cesse de mettre en garde contre l’hyper-dépendance de notre économie des hydrocarbures.

Les scénarios pour une économie fondée sur des richesses alternatives sont plus que jamais à l’ordre du jour. Ce qui l’est moins, c’est la volonté politique. On préfère la politique du tout import, «pétrole contre nourriture » plutôt que d’utiliser cette manne pétrolière pour accompagner la transition vers une économie de marché.



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