"Il y a des carences, mises en évidence par la pratique du terrain, qui méritent d’être comblées par la révision de certains articles pour mieux renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption", a déclaré jeudi le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi.
S'exprimant à l'occasion d'une visite de travail dans la wilaya de Bejaia, il a réitéré le besoin d’amender la loi sur la corruption afin d'en renforcer les mécanismes et les moyens de lutte, même si le ministre a soutenu que "cette loi dans son ensemble n’est pas insatisfaisante, d’autant qu’elle est l’émanation de conventions internationales paraphées par l’Algérie".
Au sujet des amendements envisagés, Charfi a évoqué "la protection des témoins et informateurs" et "les procédures de recouvrement des fonds provenant de la corruption".
"Le ministère planche sur le sujet, mais aussi sur tous les moyens à même de permettre à la justice de se mettre au diapason des attentes des citoyens et de la rendre plus efficace et plus performante", a t-il ajouté en insistant sur la nécessité, pour son secteur, "de recouvrer par ses moyens, le fruit des amendes prononcés par la justice, jugé modeste, et dont la carence a installé une sensation d’impunité chez certains".
"Désormais les recouvrements se feront dans le courant de l’exercice durant lequel seront prononcés les jugements ", a-t-il dit à ce propos.