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C'est sur la rive orientale de l'Euphrate que les USA seront vaincus

26-02-2018 22:46  Médias

Alors que l'armée syrienne et ses alliés tentent d'en finir avec d'incessants tirs de roquettes et de mortiers des terroristes contre la Ghouta-est, une autre bataille se déroule en parallèle, autant sinon plus stratégique, dont les médias ne parlent pas.  

Dans la Ghouta-est, une fragile trêve de 30 jours votée au Conseil de sécurité est entrée en vigueur avant d'être violée dans les heures suivant le vote : les terroristes d'al-Nosra ont lancé une vaste offensive contre les positions de l'armée syrienne et de ses alliés sur fond de tirs de roquettes contre la capitale, Damas à rythme absolument fou (une centaine par heure). Condamnée par le texte de la résolution adoptée dimanche, Damas affirme ne pas hésiter à bombarder les terroristes qaïdistes d'al-Nosra et de Daech, position que défend Moscou, ayant lui-même voté en faveur de la résolution.

Campagne médiatique intense autour de la Ghouta

Depuis la reprise d’Alep, on n’avait pas connu, une si grande fièvre médiatique en faveur des terroristes. En effet, la poursuite des raids anti-qaïdiste et anti-daechiste n'est pas du tout du goût des États-Unis qui comptent largement sur les terroristes retranchés dans la Ghouta-est pour faire avancer leurs plans.

La Ghouta orientale sert de poumon aux terroristes positionnés dans la banlieue de Damas : chaque fois que l'armée syrienne lance une offensive à Alep, à Idlib ou encore à Deir ez-Zor, c'est à partir de la Ghouta orientale que les terroristes ripostent à coup de missiles et de mortiers, en prenant pour cible les zones d'habitation de la capitale. C'est une manière de harceler l'armée syrienne et de la disperser dans ses combats.

Pourquoi la Ghouta est-elle si importante? 

Cette localité se trouve à proximité de la capitale, Damas, ce qui en fait une base arrière idéale pour les parties qui cherchent depuis 2011 à déstabiliser la capitale et le gouvernement syrien. En outre, la Ghouta-est est non loin de l’ambassade russe et c’est à partir de cette banlieue que les terroristes ciblent fréquemment l’ambassade de la Russie dans l’objectif de provoquer Moscou. Le démantèlement des groupes takfiristes présente donc une priorité pour la Russie.

Mais ce n’est pas tout : la Ghouta-est longe la route ultra-stratégique reliant Damas à Homs, une route primordiale pour accéder aux régions du sud de la capitale. La présence des terroristes dans cette localité constitue donc une entrave à la prise du contrôle par l’armée syrienne des régions du sud de la capitale.

L’aspect le plus stratégique de la Ghouta orientale est à rechercher ailleurs : de par sa position géographique, la Ghouta-est permet aux terroristes de contrôler la route Damas-Al Tanf. Or, Al-Tanf est le point de passage frontalier sur la frontière avec l’Irak et la Jordanie, point que contrôlent les forces spéciales américaines depuis des mois. L’encombrante présence US à Al-Tanf où sont positionnés quelque 2500 marines empêche tout contact de l’armée syrienne via la Ghouta orientale avec les régions situées au sud de la Syrie.

L’une des villes les plus importantes serait le Qalamoun, divisé en deux parties est et ouest. Le Qalamoun-ouest est depuis des mois sous le contrôle de l’armée syrienne et de la Résistance libanaise, ce qui n’est pas le cas du Qalamoun est et surtout de la cité d’« Al Zamir » où les terroristes trouvent encore de quoi s’armer et s’approvisionner. Le pont qu’al-Nosra et Daech ont réussi à créer de facto entre le Qalamoun-est et la Ghouta-est, sert largement aux Américains qui à l’appui de leurs 2500 militaires en plus des agents daechistes, kurdes et takfiristes à leur solde, s’acharnent à contrôler cette bande frontière longue de 1320 kilomètres et limitrophe à la fois avec l’Irak, la Jordanie et plus au nord, la Turquie.

Cette bande frontalière s’étend de 1000 kilomètres à l’est sur la frontière avec l’Irak, s’orientant plus au nord vers Manbij puis Hassaké, villes qui partagent quelque 320 kilomètres de frontières communes avec la Turquie. Cette bande dont les Américains veulent s’emparer à tout prix devrait, croient-ils, servir de « lame » à couper tout contact entre la Syrie et l’Irak.  

Alors que les forces syriennes viennent d’entrer à Afrin pour venir en aide aux Kurdes syriens et se battre contre l’armée turque et ses mercenaires, certaines informations font aussi état de l’arrivée des premiers contingents de l’armée syrienne à Manbij. Situé à l’ouest de l’Euphrate, Manbij est quasi occupé par des forces US qui disent vouloir en protéger la population kurde. Engagé depuis plus d’un mois dans des combats dans la banlieue d’Afrin, Erdogan lui, n’a pas osé affronter les forces US, mais l’armée syrienne, ses alliés du Hezbollah et la Russie n’hésiterait pas à le faire.

Les Américains devraient être chassés de l’ouest de l’Euphrate et acculer dans leurs retranchements sur la rive orientale du fleuve. C’est la première étape de la bataille qui devra mettre à la porte de la Syrie l’occupant US. La soi-disant « bande frontalière » que se sont définis les États-Unis risque de s’effondrer d’ici peu : le déploiement de quatre Su-57 russes à Lattaquié en donne un avant-goût tout comme l’avancée fulgurante de l’armée syrienne dans la Ghouta-est, à Afrin et bientôt à Manbij…(pressTV)



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