Et bis repetita ! Les nouvelles sur l’état de santé du président Bouteflika, hospitalisé en France depuis 37 jours, nous parviennent de… France.
Ici en Algérie, tout va bien pour notre président à se fier ses «représentants» officiels.
Mais ce n’est pas tout à fait exact si l’on écoute et lit ce qui se dit et s’écrit à Paris.
Après les petites déclarations du président François Hollande qui pouvaient êtres interprétées de différentes manières selon qu’on soit partisan ou adversaire politique de Bouteflika, Le journal Le Parisien semble avoir le bon tuyau. Dans son édition d’aujourd’hui, ce journal populaire proche des hautes sphères parisiennes, ne voit aucun avenir politique au président Bouteflika.
S’appuyant sur «un diplomate français très haut placé», le parisien ose ce titre aux accents radical : «Paris ne croit pas à un retour au pouvoir de Bouteflika».
La source du Parisien confirme pourtant que Abdelaziz Bouteflika serait hors du danger mais pas au point de reprendre ses fonctions. «Le président Bouteflika va mieux, mais qu’il ne pourrait pas reprendre du service», lit-on dans le texte du Parisien.
Les confidences d’un haut responsable français
La source en question se montre, en effet, sceptique «sur sa capacité à reprendre pleinement les rênes du pays alors que la prochaine présidentielle n'est pas programmée avant 2014». «Il n'est pas en état de continuer», tranche-elle, jugeant même «impossible» le retour de Bouteflika aux affaires.
Pour autant, ce diplomate anonyme pense que le président algérien «pourrait rentrer dans les jours ou semaines qui viennent». «Ses jours ne sont pas en danger mais il ne serait pas en mesure de reprendre ses fonctions», tranche la source du parisien.
A la question qui brûle les lèvres sur ce qu’il convient d’appeler «l’après Bouteflika», l’informateur du parisien estime que «la sagesse» recommanderait aux autorités algériennes «d'entamer le processus qui conduira à une relève». Pour lui, «son remplacement ne va pas de soi et c'est peut-être l'une des raisons pour laquelle cet épisode médical est aussi long». Voilà qui a le mérite d’être clair, même si cela vient encore fois de la France…
On comprend du reste cette atmosphère de pré campagne électorale lancée par certains sponsors de candidats presque déclarés à l’image de certains qui défendent le retour de Zeroual.