Investi désormais, pour un quatrième mandat qu’il place sous les auspices du « sacrifice pour la patrie que j’ai servie durant toute ma vie », le président Bouteflika a décliné sa feuille de route dans un discours qui a été distribué à la presse au terme de la cérémonie de prestation de serment. Il confirme ainsi ses engagements pris auparavant.
Premier engagement : la sécurité. Et Dieu sait combien cette question est centrale eu égard au contexte régional et national, marqués par de potentielles menaces. « Le premier de ces engagements est de travailler avec vous à la préservation de la stabilité du pays »,a-t-il souligné.
Une stabilité appuyée d’une politique de la main tendue à l’égard des groupes terroristes qui sont encore dans les maquis appelés « de nouveau à revenir dans leurs foyers » Et pour les récalcitrants, l’application de la loi "contre tout acte terroriste contre la sécurité des citoyens et des biens ».
Lutte sans merci contre le terrorisme au niveau de la sous-région et précise à ce propos le président réélu « nous demeurons un partenaire loyal pour la lutte contre le terrorisme, dans le respect des principes qui guident notre politique étrangère ». Dans cette œuvre, l’armée est appellée à jouer le rôle de fer de lance dit le président Bouteflika qui note que « le peuple algérien pourra compter sur son Armée ses services de sécurité pour protéger le pays de toute tentative subversive ou criminelle d’où qu’elle vienne ».
Car le président se dit convaincu que sans le préalable de la paix et de la stabilité « ni la démocratie, ni le développement, ni aucune ambition nationale ne pourra avancer sans la stabilité interne et externe et sans une entente nationale forte qui sera la meilleure protection du pays contre toute entreprise hostile pouvant le menacer de l’extérieur ».
Mais cette sécurité doit désormais se conjuguer avec réformes politiques. Des réformes politiques auxquelles seront conviées « les forces politiques, les principales représentations de la société civile, ainsi que les personnalités nationales ». Au sujet la révision de la Constitution, le président dira qu’elle sera destinée « au renforcement de la séparation des pouvoirs, à conforter l’indépendance de la justice et le rôle du parlement , à l’affirmation de la place des droits de l’opposition et à garantir davantage de droits et de libertés aux citoyens ».
Le président promet également l’ouverture d’autres chantiers « notamment pour améliorer la qualité de la gouvernance, faire reculer la bureaucratie au bénéfice des citoyens et des opérateurs économiques et pour promouvoir une décentralisation appuyée par une démocratie participative qui associera mieux la société civile ». Réforme de la Justice et lutte contre la corruption seront également au centre des prochains chantiers du président Bouteflika.