Hier, lors de ma pause quotidienne au café où j'ai mes habitudes, deux de mes collègues à l'université sont venus s'ajouter aux clients qui s'y trouvaient affairés à jouer aux cartes et aux dominos. M'ayant aperçu aussitôt entrés, ils vinrent prendre place à ma table. Après les salutations d'usage et le service de consommations par le garçon, le professeur de science politique m'apprit qu'au cours de leur chemin vers le café, lui et le professeur de psychologie avaient entamé une discussion au sujet de Nouredine Boukrouh qu'ils ont convenu de considérer comme un animal politico-médiatique singulier qui mérite d'être étudié de près.
Interrogé d'emblée si je le considère moi aussi comme tel, je répondis que c'est un monstre, une créature maléfique qui sème, à longueur de colonnes de journaux, la discorde entre les algériens et l'Etat de leur pays.
Le professeur de psychologie précisa que Boukrouh s'est autoproclamé donneur de leçons infaillible. Son arrogance sans limite l'a amené à ne rien ménager convaincu qu'il est dépositaire de la science infuse. Il est on ne peut plus pédant et s'autorise à professer vaniteusement des doctrines sur l'histoire, les religions, la politique, l'économie et même l'ordre du monde ! Ses jugements sur tout sont presque systématiquement négatifs. Rien de ce qui se réalise dans son pays ne trouve grâce à ses yeux.
Le 2 juin 2015, celui qui avait traité avec grand mépris les Algériens de "Ghachi" déclare "L’Algérie sombrera dans un autre bain de sang avant la fin de cette décennie, il y aura deux millions de morts, si les choses ne se corrigent pas dans les deux ans à venir", prédit ce prophète de malheur à son pays et à son peuple.
Évoquant les jugements boukrouhiens en sur notre pays et ses dirigeants, le professeur de science politique estime que notre "allama" national est d'une plus grande nocivité contre l'Algérie que ne le serait l'instigateur de la destruction de la Libye Bernard-Henri Levi. Il le dépasse de très loin. Il s'est même ingénié à inventer un jargon propre à lui pour dénigrer son pays et son peuple qu'il accable sans aménité de tous les défauts et tares du monde.
Ne pouvant prolonger ma pause, je me suis contenté, avant de partir, de dire pour ma part que le pamphlétaire Boukrouh doit répondre de son appel à la sédition adressé récemment à l'armée du Président, de ses compagnons d'armes les valeureux chouahada et moudjahidine et du peuple algérien tout entier. La même mesure prise à l'encontre du général Benhadid devrait être prise à son encontre. Le commandement de l'ANP ne doit pas fermer les yeux sur cette insolente aspiration à inciter notre armée à perpétrer un coup d'Etat.
Hamimi Merzoug
Université de Constantine
*Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et n’engagent pas le journal.