Bonjour monsieur le Président, je viens d’avoir 12 ans, et je vous écris cette lettre que je vous enverrai demain par le facteur. Depuis le vote, mes parents sont un peu fâchés à cause de vous, car ma mère pense que vous êtes une personne très bien mais papa croit que vous avez un peu menti en comptant les voix aux élections. Moi, je vous fais confiance et je vous souhaite bonne chance dans votre nouveau travail qui me semble, je ne vous le cache pas, assez difficile. 

Monsieur le Président, je pense qu’il faut faire quelque chose, au prochain gouvernement, pour que la crise s’arrête et que tout redevienne normal dans notre pays. Beaucoup de gens, qui sont en colère, manifestent chaque vendredi, depuis de longs mois. Je compte sur vous pour trouver une solution car l’Algérie a besoin de tous ses enfants. Mais il ne faut mettre en prison que les criminels et pas les personnes qui défendent la liberté et ce qui est juste et veulent construire l’Algérie du futur. 

Dans une famille comme dans un pays, monsieur le Président, on peut vivre ensemble, même si on a des réflexions différentes. L’important, c’est d’être respectueux avec les autres et d’être honnête dans les idées qu’on défend. 

Dans beaucoup d’endroits au monde, même en Europe, la vie n’est pas toujours facile, il y a le chômage, la crise. Moi, je veux que nous soyons tous heureux dans notre pays. Mais pour cela, il y a tellement de choses pas bien qu’il faut changer, comme quand on vole l’argent du peuple ou qu’on est malhonnête dans la vie. Il ne faut pas avoir peur, d’après-moi, de regarder tous les problèmes en face, même ceux qui font mal, parce que seule la vérité est bénéfique. 

Voilà quelques pensées que je partage avec vous, monsieur le Président, en espérant ne pas vous avoir vexé. Et si, à l’avenir, je suis au courant de quelque chose que je ne trouve pas bien, je vous le dirai pour corriger. Bon courage alors et merci pour votre attention.