[caption id="attachment_235252" align="alignleft" width="300"] El presidente de la FIFA, Joseph Blatter, fotografiado durante una rueda de prensa en Zúrich, Suiza. EFE/Steffen Schmidt.[/caption]
Les pressions ont fini par avoir raison de son obstination à rester coûte que coûte à la tête de la FIFA, après une élection sur fond de scandale de corruption. Ayant choisi de faire celui qui n’est au courant de rien, s’agissant des transferts massifs d’argent, Blatter a promis de faire de son mandat, l’occasion de faire le grand ménage.
Mais avec les accusations qui pèsent sur le Français Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA, quasiment l’alter égo de Blatter, la situation devenait alors intenable. Et sa démission, quand bien même elle eu un effet de surprise au sein de l’opinion, elle reste néanmoins dans l’ordre des choses.
M. Blatter, 79 ans, en poste depuis 1998, a indiqué qu'il convoquait un congrès extraordinaire où il remettra en jeu son mandat et au cours duquel son successeur sera élu. Ce congrès devrait avoir lieu entre décembre 2015 et mars 2016, a précisé Domenico Scala, président de la commission d'audit de la Fifa.
"Même si un nouveau mandat m'a été confié, il semble que je ne sois pas soutenu par tous dans le monde du football, c'est pourquoi je vais convoquer un congrès extraordinaire et remettre mon mandat à disposition", a déclaré le Valaisan, au siège de la Fifa, à Zurich. "Je vais continuer à exercer mes fonctions d'ici là, et je suis désormais libre des contraintes d'une élection. Je vais me concentrer pour engager des réformes ambitieuses".
La Fifa fait "face à des défis qui ne s'arrêtent pas et a besoin d'une profonde restructuration", a ajouté M. Blatter. Cette démission intervient donc quelques heures à peine après de nouvelles accusations du New York Times visant cette fois le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa et bras droit de M. Blatter.
Le quotidien américain a accusé M. Valcke d'être le responsable d'un virement de 10 millions de dollars sur des comptes gérés par l'ancien vice-président de l'organisation Jack Warner, mis en cause par la justice américaine dans un scandale de corruption.
Dans un communiqué mardi matin, la Fifa avait tenté de dégonfler ces accusations en affirmant que M. Valcke n'était en rien en cause dans ce virement et qu'il ne s'agissait que d'un projet d'aide à la diaspora africaine dans les Caraïbes, au nom de l'Afrique du Sud.