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Benflis, l’échec recommencé

29-04-2014 18:13  Rafik Benasseur

Ali Benflis est-il grisé par son score à la présidentielle ? Cela semble le cas quand on voit la posture qu’il a affichée devant ses partenaires de la coordination des partis pour la transition démocratique. Selon des échos de ce tête à tête, l’ex candidat à la présidentielle semblait prendre de haut ses interlocuteurs qui seraient à ses yeux de simples éventuels soutiens à son improbable intronisation…

Benflis, qui a été ramené à la politique par feu Larbi Belkhir, caresserait un doux rêve de pouvoir être le recours si jamais la santé du président venait à se détériorer. C’est ce que chuchotent certains parmi sa garde prétorienne. C’est que Ali Benflis se croit au dessus de la mêlée, fort de sa position de dauphin de Bouteflika à la présidentielle même s’il a été écrasé et humilié pour la seconde fois.

Face à une dizaine de chefs de partis et de personnalités nationales qui ont décidé de mettre entre guillemets leurs divergences idéologiques, Benflis préfère apparemment jouer les premiers rôles. L’idéal pour lui est que tout ce beau monde lui fasse allégeance pour être le porte voix de l’opposition bien qu’il soit novice dans le domaine du combat politique. Il aura donc eu le mérite d’avoir souligné par son attitude méfiante les premières fissures d’un pôle d’opposition qui aurait pu aider y compris le pouvoir.

Après moi c’est le déluge….

Ali Benflis qui a fait une traversée de désert d’une décade se réveille aujourd’hui à 71 ans pour projeter la création d’un parti politique non pas pour lancer des jeunes dans le bain mais pour assurer sa propre promotion. A travers ses déclarations, on sent que l’homme se croit encore jeune pour présider aux destinées du pays. Il pense même qu’il a la légitimité démocratique pour s’imposer dans ce rôle de fédérateur de l’opposition.

Ce n’est pas tout à fait ce que pensent ses contradicteurs au sein de la coordination dont certains ont usé leurs chaussures sur les terrains des luttes démocratiques. La conférence nationale pour une transition démocratique pourrait être une occasion d’échanger les points de vue, de s’écouter pour examiner la meilleure voie à même de construire une alternative politique pourquoi pas avec le pouvoir.

Il est dommage de constater que Benflis, qui a été battu à plate couture, avec un score ridicule, continuer à promettre un «livre blanc sur la fraude» pour, croit-il, soigner son image de victime alors que l’urgence c’est de réfléchir à l’Algérie de demain. Il ne devrait pas oublier qu'il est surtout un homme du passé et du passif.



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