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Benflis face à son destin politique

18-02-2015 17:11  Rafik Benasseur

L’autorisation par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales de son parti «Talaiou El Houriyet» (Avant-garde des libertés) de réunir son congrès, constitue le premier pas de la mise en orbite politique de Ali Benflis.

L’ex candidat à la présidentielle d’avril 2014, dispose désormais d’un instrument politique lui permettant de se projeter plus loin. C’est du moins son ambition qu’il n’a jamais caché au demeurant lui qui manage le «pôle du changement», un conglomérat de formations politiques, avant même d’avoir son propre parti.

Sans doute que Ali Benflis ne perd pas espoir de retrouver les bonnes grâces des décideurs pour espère-t-il, gravir la plus haute marche du pouvoir. L’homme semble en tout cas très impatient d’entrer en scène pour se présenter comme une alternative «maison». Le fait est qu’aussitôt après l’autorisation de tenir le congrès de son parti, Ali Benflis a fixé la date pour la première semaine du mois de juin prochain.

Une manière de rattraper le temps perdu et de se préparer à toute surprise.

L’ancien chef du gouvernement n’a pas manqué de souligner dans son communiqué rendu public aujourd’hui qu’avec cette autorisation son parti «vient de franchir un pas significatif dans son entrée sur la scène politique nationale ».

L’ambition en bandoulière

 Benflis annonce déjà la couleur et son ambition en précisant que c’est «fort de l’adhésion de soutiens et de sympathisants déterminés à apporter leur contribution à l’effort national de redressement politique, économique et social de notre pays».

En clair, Ali Benflis se voit déjà à la plus haute marche du pouvoir. Mais il se garde bien de crier victoire. «Le chemin à parcourir reste long avant l’agrément du parti».

Benflis craint que son parti ne soit torpillé chemin faisant par l’administration. Cela ne l’empêche pas d’annoncer un train de mesures et de démarches organiques permettant de réunir les conditions politiques et réglementaires de la tenue d’un congrès constitutif à la date prévue.

Pour ce faire, il sera procédé «incessamment», d’après le communiqué, à l’installation des bureaux provisoires du parti dans les 48 wilayas du pays.

C’est dire que pour Benflis, la vraie activité politique commence maintenant. Il aura du pain sur la planche s’il veut capter l’attention d’un peuple algérien qui a quasiment divorcé avec la politique et les politiques, surtout les anciens…



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