Pour la fin de sa campagne électorale,le candidat Ali Benfls a choisi la ville ouvrière et industrielle de Rouiba pour y tenir son ultime meeting. Sans doute un clin d’œil au secrétaire général de l’UGTA qui a choisi de s’afficher le jour même aux côté de Sellal , lors du meeting final en faveur du candidat Bouteflika.
Ali Benflis a commencé son intervention dans une salle pleine à craquer à faire le bilan de sa campagne mettant en relief le fait que partout où il a été il a été très bien accueilli, y compris à Tlemcen. Façon de relever implicitement le contraste avec le représentant du candidat de Bouteflika contraint d’annuler son meeting à Bejaia.
Benflis, sans jamais citer Bouteflika, a sévèrement critiqué les propos qu’il avait tenu hier samedi en recevant le ministre des affaires étrangères espagnol. Selon lui le ministre du gouvernement espagnol n’a pas à être informé de la cuisine électorale interne. « on nous accuse d’être le relais,de la main étrangère, qui est la main étrangère » a-t-il interpellé la salle sous forme d’interrogation.
En présence d’une délégation mozabite présente au meeting, le candidat Benflis évoquera longuement ce qui se passe à Ghardaia et de dire d’abord qu’il a été bien accueilli aussi bien par les mozabites que les Chaâmbis. Il accuse le pouvoir d’incompétence face à ce que vit cette wilaya. « Il n’ont pas pu régler le problème et ils ne pourront pas le régler parce qu’ils manquent de vision », critique t-il en disant que les problèmes de cette wilaya ne sont pas différents des autres.
Récusant l’essence communautaire du problème, il préfère parler de chômage, de sous développement, de marginalisation. Benflis consacrera un long passage de son intervention en se félicitant des déclarations du chef d’état major, qui a rappelé la neutralité de l’armée. Néanmoins, il mettra en garde ceux qui "veulent entrainer l’armée dans des querelles électoralistes".
Enfin Benflis reviendra dans la dernière partie de son discours sur le spectre de la fraude. Il rappellera d’abord les institutions et les personnels impliqués dans ce processus à leur obligation de neutralité. Il citera l’article 37 de la loi électorale. Puis de marquer un temps d’arrêt en demandant à la salle le silence. « je mets en garde contre la spoliation des voix du peuple, que ceux qui auront des velléités de fraude en assument les conséquences dangereuses qui en découleront, car le peuple est décidé à défendre son choix ». Et de conclure ce chapitre sous la forme d’une mise en garde : « je ne vais pas me taire » en martelant la phrase plusieurs fois.