Le ministre du commerce, Mustapha Benbada a indiqué ce lundi que le groupe de travail chargé du dossier de la révision du prix du pain rendra ses conclusions ce mercredi soit le lendemain de la grève annoncée par les boulangers qui réclament depuis des mois la hausse du prix de la baguette de pain entre 10 à 12 dinars.
Réagissant à la grève annoncée, il a affirmé que celle-ci n'est pas la "bonne solution" en soutenant que le dialogue a été ouvert avec tous les concernés pour régler cette question. Il s'exprimait au cours d'un point de presse depuis Tizi Ouzou où il était en visite de travail. Il a reconnu que le problème de la marge de bénéfice des boulangers est "réel" et que le prix n'a pas évolué depuis 1996.
Puis il a assuré que le groupe de travail comprenant les représentants des boulangers, de l'office interprofessionnel des céréales, des organisations de défense des droits des consommateurs et d'experts travaille sur la question depuis quelques semaines avant de s'interroger sur les raisons réelles de l'appel à la grève.
Pour Benbada, la revendication liée à la révision à la baisse du prix de la farine de 2.000 dinars à 1.500 dinars est "dangereuse" et encouragerait au gaspillage tout en plaidant pour augmenter les rendements du taux d'extraction de la farine du blé tendre qui n'est aujourd'hui que de 72% alors que l'on peut atteindre jusqu'à 85%.
Le ministre a rappelé les décisions prises par le gouvernement en direction des boulangers à travers la suppression de la taxe sur l'environnement ou encore la baisse de l'impôt forfaitaire unique (IFU) ainsi que le soutien pour l'acquisition des groupes électrogènes par crédits bancaires remboursables sur une période de 10 ans.
En somme le ministre du commerce a souligné que la décision finale de révision à la hausse du prix de la baguette du pain est du ressort du gouvernement.