Abderrahmane Belayat, le coordonnateur du bureau politique du parti du Front de libération nationale (FLN), a tenté un coup de force en désignant le député de Sidi Bel Abbes, Mohamed Lebid, au poste de président du groupe parlementaire du FLN au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN) en remplacement du député Tahar Khaoua (photo).
Belayat, dans la précipitation, a ainsi rajouté à la confusion ambiante en provoquant un conflit supplémentaire au sein du FLN. Le parti, qui se trouve dans un tourbillon depuis le départ de l'ex secrétaire général, n'avait assurément pas besoin de se diviser davantage.
Le président du groupe parlementaire du FLN, Khaoua, a exprimé son "rejet" de la décision prise Belayat, tendant à l'évincer du poste de président du groupe, estimant que cela ne relevait pas de ses prérogatives.
"La désignation des présidents des deux groupes parlementaires (chambres haute et basse) relève des prérogatives du secrétaire général du parti", a-t-il affirmé, soulignant que "M. Belayat ne peut que fixer la date de la tenue de la session ordinaire du comité central, conformément à l'article 09 du règlement intérieur du comité central".
"Seul le secrétaire général est habilité à designer le président du groupe parlementaire", a-t-il affirmé, précisant que "le coordonnateur du bureau politique ne pouvait pas mettre fin à ses fonctions et que celles-ci ne prendront fin qu'après l'élection d'un nouveau secrétaire général".
Démenti de l'APN
Pour sa part, l'Assemblée populaire nationale (APN) a démenti mercredi dans un communiqué l'information, rapportée par certains medias nationaux, selon laquelle son président, M. Mohamed Larbi Ould Khelifa, aurait désigné le nouveau président du groupe parlementaire du FLN à l'Assemblée.
Le règlement intérieur de l'APN, notamment son article 09, "ne confère pas au président de l'Assemblée la prérogative de designer les présidents des groupes parlementaires", a expliqué le communiqué.
Cela veut dire que dans cette situation bloquée, Tahar Khaoua reste président du groupe parlementaire du FLN, car Belayat, qui est lui-même un intérimaire n'a pas les prérogatives nécessaires pour procéder à ces changements, sachant qu’il avait été désigné pour assurer une gestion des affaires courantes du parti de façon réduite, avec des compétences très limitées.
Du coup, le renouvellement des membres du bureau de l’APN est remis, logiquement, à plus tard, lorsque le FLN aura un nouveau secrétaire général.