Les prix du pétrole étaient en baisse jeudi en Asie en raison de la hausse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis et du rebond du dollar sous l'effet de la décision de la Réserve fédérale américaine de maintenir encore pour quelques temps sa politique monétaire accommodante. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 55 cents, à 93,87 dollars, le Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre déclinait de 51 cents, à 98,46 dollars dans les échanges asiatiques.
Les prix du pétrole sont d'abord pénalisés par le rapport du département américain de l'Energie (DoE) faisant état d'une hausse des stocks de brut de 3,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 12 septembre, alors que les experts tablaient en moyenne sur un recul de 1,2 million de barils. Une hausse des réserves de brut américaines est généralement mal reçue par le marché, car elle peut refléter une demande énergétique moins vigoureuse que prévu aux Etats-Unis, le premier consommateur mondial d'or noir.
En outre, selon le DoE, les Etats-Unis ont produit quelque 8,838 millions de barils par jour (mbj) au cours de cette semaine, un record depuis mars 1986, lorsque 8,939 mbj avaient été extraits. Cette abondance d'offre pèse fortement sur les cours du brut à New York et à Londres depuis juin, survenant dans un contexte de reprise économique mondiale chaotique. Les cours sont également minés par des "informations contradictoires" sur les intentions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a relevé United Overseas Bank dans une note.
Mardi, le secrétaire général de l'Opep, Abdallah El-Badri, avait laissé entendre que l'organisation pourrait décider lors de sa prochaine réunion en novembre de réduire sa production de 500.000 barils par jour, à 29,5 millions de barils par jour (mbj). Ces déclarations avaient contribué à raffermir les cours descendus à un plus bas depuis deux ans.
Par ailleurs, le dollar se renforçait après l'annonce de la Fed qu'elle maintenait pour l'heure sa politique monétaire très accommodante tout en laissant entrevoir la perspective d'une hausse plus forte que prévu des taux d'intérêt fin 2015 et 2016. Mercredi, le baril de "light sweet crude" avait cédé 46 cents, à 94,42 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait fini à 98,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 8 cents.(Agences)