Aux Pays-Bas, et à l'approche d'élections législatives cruciales qui auront lieu le 15 mars prochain, les esprits s'échauffent. Geert Wilders, le député et chef de fil de la formation politique raciste néerlandaise "PPV", qui se voit déjà Premier ministre et dont le parti est placé par les sondages à la seconde place, récidive et réaffirme ses positions anti-Islam.
Fin février, il avait appelé à "fermer toutes les mosquées des Pays-bas" et traité une partie des Marocains qui y vivent de "racailles dont il faut se débarrasser".
Et, hier dimanche 5 mars, au micro de la chaine de télévision d'information continue "Euronews", Wilders s'en est pris au livre sacré des musulmans, le Saint Coran, qu'il veut interdire dans son pays : "je préférerais qu'il n'y ait plus de Coran aux Pays-Bas, dans la mesure où nous avons interdit Mein Kampf (le pamphlet d'Adolf Hitler. NDLR). Cela peut sembler hautement symbolique mais cela aurait un effet important. Si notre pays avait une politique d'immigration plus dure que les autres pays, les immigrés iraient ailleurs".
En réaction aux provocations répétées du leader fasciste néerlandais, des musulmans ont organisé, il y'a quelques jours, une journée contre l'islamophobie dans une mosquée d'Amsterdam. Pour les opposants de Geert Wilders, "le problème des Pays-Bas, ce ne sont pas les immigrés, ce ne sont pas les musulmans, c'est tout simplement le chômage. La première crise du capitalisme remonte à 2008 et depuis, les opportunités d'emploi ont diminué. Alors les gens sont en colère mais il ne faut pas que cette colère s'exerce contre les minorités".
Ce n'est pas la première fois que Geert Wilders (soutenu par de nombreux mouvements pro-israéliens) tient des propos haineux contre les musulmans et l'Islam. Lorsqu'il est confronté à un tel discours, l'esprit humain est taraudé par une toute petite question : comment peut-on haïr autrui à ce point ?