Des terroristes algériens faisaient partie du groupe armé auteur de l'attaque contre le domicile du ministre tunisien de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, à Kasserine (centre ouest de la Tunisie).
Selon l'agence Tap, citant le porte-parole officiel du Tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Sliti, les premières investigations entreprises par les services de sécurité ont abouti indiquant que le groupe des assaillants était constitué de 15 à 20 éléments cagoulés et armés. Il était le même qui avait égorgé huit soldats tunisiens en juillet dernier et miné le Mont Chaambi (frontières avec l'Algérie).
Cette cellule terroriste particulièrement dangereuse sévit dans le giron de la brigade Okba Ibn Nafaa retranchée sur les reliefs de Kasserine et ayant des connexions avec une faction algérienne et des accointances avec Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). Toujours selon la même source, les assaillants étaient venus du Mont Salloum, un des reliefs jouxtant le Chaambi et y sont retournés une fois leur forfait commis après l’opération. Les terroristes avaient menacé les habitants pour les dissuader de sortir de chez eux.
Le porte-parole officiel du Tribunal de première instance de Tunis a précisé que le premier groupe des assaillants s’était attaqué à quatre agents de l’ordre qui se trouvaient au garage du domicile familial du ministre de l’Intérieur, les tuant tous les quatre.
Le deuxième groupe a de son côté pris pour cible une voiture de patrouille de la police de la circulation alors que le troisième groupe avait pour tâche de sécuriser et contrôler les lieux pour faciliter ensuite la fuite.
Les assaillants ont fait usage de bombes éclairantes servant à éclairer les lieux de leur crime et qui produisent de fortes détonations lors de leur tir. Ils étaient munis des fusils mitrailleurs sophistiqués et circulaient à bord de deux véhicules volés à des citoyens sous la menace.