Cela fait plus de 48 heures que le président Américain, Donald Trump, a ordonné une frappe militaire contre la Syrie. Le monde entier, dont les pays arabes, a réagi, qui pour approuver, qui pour condamner, qui pour appeler à la retenue. Sauf l’Algérie qui a brillé par son mutisme, alors que d’habitude elle a la réaction rapide.
On se demande alors pourquoi un tel silence. Serait-ce la conséquence de cet absurde et figeant bicéphalisme du ministère des Affaires étrangères, divisé entre Ramtane Lamamra et Abdelkader Messahel ? Espérant que le président Bouteflika mettra un terme à cette situation pour le moins baroque, à l’occasion du nouveau gouvernement qui sera issu des prochaines législatives.
Car avec un ministère des Affaires étrangères à deux têtes (deux fortes têtes), inédit dans le monde, c’est une situation qui sera de plus en plus ingérable avec tous les défis qui se présentent à la diplomatie algérienne. En effet, dans cette affaire relative à l'agression américaine, la partie Etats-Unis et Russie revient à Lamamra alors que la Syrie revient à Messahel d'où probablement cette aphonie.
Un bicéphalisme dont la conséquence est pour le moins le blocage, sans oublier les interférences, les méthodes de travail différentes, la gestion des allégeances des uns et des autres au sein d'une même structure...
Cette situation est pain béni pour le Maroc. Elle a déjà servi les intérêts de sa diplomatie qui a fait jusque là des prouesses en Afrique au détriment de l’Algérie, que dire à présent que le Roi M6 a nommé, à plein titre, Nacer Bourita aux affaires étrangères, celui là même qui a introduit le Maroc en Afrique et en particulier à l'UA !