En guise de protestation contre l'insécurité qui règne dans leurs cités et quartiers dont étaient victimes les deux enfants Haroun et Ibrahim kidnappés et tués, les habitants de Constantine ont observé ce dimanche une grève appuyée de rassemblements.
Ainsi, à quelques rares exceptions près, les commerces et les établissements scolaires ont fermé, dimanche matin à Ali-Mendjeli, en signe aussi de deuil et par solidarité avec les parents des deux enfants assassinés mardi dernier, tandis qu’à Constantine, où les commerçants ont également baissé rideau, plusieurs centaines de personnes se sont regroupées devant le pôle judiciaire spécialisé, au centre-ville.
Les protestataires ont exigé que justice soit rendue et réclamé la peine capitale pour les auteurs présumés de l’assassinat de Haroun et Ibrahim, enlevés puis retrouvés étranglés mardi dernier.
Les manifestants qui s’étaient regroupés devant le pôle spécialisé, parmi lesquels de nombreux collégiens et lycéens, se sont rendus vers la Place du 1er-Novembre (ex-La Brèche), où ils ont attendu de grossir leurs rangs pour se rassembler ensuite devant la Cour de Constantine située sur cette place.
Environ 2.000 personnes se sont rassemblées devant la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, sur la Place du 1er-Novembre, où de nombreux jeunes gens continuaient d’affluer de différents quartiers de Constantine, plusieurs d’entre eux brandissant les portraits des deux écoliers assassinés.