Un commandant du Hezbollah a été assassiné dans la nuit de mardi à mercredi devant son domicile dans la banlieue Sud de Beyrouth. Hassan Hawlo Laqqis était de retour de son travail vers minuit lorsqu’il a été assassiné devant sa maison située dans la région de Sainte-Thérése à Hadath.
Dans un communiqué, le département des relations médiatiques du Hezbollah a accusé Israël d’être derrière cet assassinat. « Le frère combattant Hassan Laqqis a passé toute sa vie dans les rangs de cette résistance honorable. Il fut un combattant créatif, un commandant qui aspirait au martyr. Il était aussi le père d’un martyr lors de la guerre de juillet 2006 », souligne le texte du communiqué.
Et de poursuivre : « L’accusation directe est effectivement lancée contre l’ennemi israélien qui a essayé à maintes reprises et dans plusieurs régions de tuer notre frère martyr, mais ses tentatives étaient toujours vaines à l’exception de celle d’hier. Cet ennemi doit assumer la responsabilité et les répercussions de ce crime odieux et des assassinats répétitifs des dirigeants de la résistance et de ses cadres ».
Le Hezbollah a enfin présenté ses condoléances à la famille du défunt: « Cette résistance qui a offert ses meilleurs commandants et combattants sur la voie de la liberté et de la dignité (…) affiche sa solidarité et sa fierté à la famille patiente du martyr».
"Les libres des sunnites à Baalbeck" revendiquent l'attaque
Un groupe connu pour « la brigade des libres de sunnites à Baalbeck » a revendiqué sur Twitter l’assassinat du leader Laqqis, selon le site d’informations Inews. Ce site a publié le communiqué dudit groupe qui a revendiqué l’attentat contre le martyr Hassan.
Israël dément
Israël a démenti mercredi les accusations du Hezbollah libanais rendant l'Etat hébreu responsable de l'assassinat de l'un de ses chefs près de Beyrouth.
Israël n'a rien à voir avec cela, a déclaré à l'AFP Yigal Palmor, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
C'est encore un réflexe pavlovien du Hezbollah qui lance des accusations automatiques avant même d'avoir pu se rendre compte de ce qui s'est passé, a estimé M. Palmor.
Le parti chiite libanais a annoncé mercredi dans un communiqué la mort de Hassan Hawlo al-Lakiss, assassiné près de sa maison dans la région de Hadath, à l'est de Beyrouth.
Israël n'a rien à voir là-dedans même si nous ne pleurons pas, ce sont des salafistes qui ont fait le travail, a déclaré de son côté le ministre israélien de l'Energie Sylvan Shalom à la radio publique.
C'est un coup dur pour le Hezbollah qui, en présentant Israël comme le responsable de l'assassinat, cherche à occulter les luttes intestines au Liban et les divisions face à la situation en Syrie, a expliqué M. Shalom, assurant que le Hezbollah enregistrait de plus en plus de pertes en Syrie.
Cet assassinat intervient alors que le mouvement armé chiite combat depuis des mois auprès de l'armée syrienne, permettant à cette dernière de remporter des victoires face aux rebelles.
D'après une source proche du Hezbollah, Hassan Hawlo al-Lakiss était très proche du chef du parti chiite, Hassan Nasrallah.
Son assassinat est intervenu mardi vers minuit, peu de temps après une interview télévisée de M. Nasrallah. (Avec Agences)