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Assad salue la mémoire des "martyrs"

03-06-2012 20:35  Abbès Zineb

Le président syrien Bachar al-Assad a salué la mémoire de "tous les martyrs" en Syrie qu'ils soient civils ou militaires, alors que le pays est plongé dans une spirale de violences depuis le début de la révolte il y a près de 15 mois. Dans un discours devant le nouveau Parlement retransmis à la télévision, M. Assad a rendu hommage à "tous les martyrs, civils ou militaires", en soulignant que leur "sang n'aura pas coulé pas en vain".

La Syrie fait face à un "plan de destruction", a-t-il martelé lors de son discours retransmis par la télévision, dans lequel il s'est posé en rempart contre le "terrorisme qui augmente". Il a dit que son régime avait "essayé tous les moyens politiques" mais ajouté que ces efforts étaient vains "car nous faisons face à une véritable guerre menée de l'étranger et les moyens de l'affronter sont différents".

"Pas de compromis contre le terrorisme"

M. Assad a souligné que les responsables selon lui du "terrorisme ne sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils sont chargés d'une mission et ne s'arrêteront que s'ils accomplissent cette mission ou si nous arrivons à les arrêter". "La Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs opinions mais le terrorisme ne peut faire partie du processus politique et nous devons lutter contre le terrorisme pour guérir la nation. Nous allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme", a-t-il ajouté.

"Il n'y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et ceux qui le soutiennent", a dit le président syrien, qui ne reconnaît pas le mouvement de contestation, assimilé au "terrorisme". "La sécurité de la nation est une une ligne rouge", a-t-il poursuivi. "Nous allons continuer à faire front au terrorisme tout en ouvrant la porte à ceux qui n'ont pas porté les armes", a poursuivi le président syrien. M. Assad a au début de son discours rendu hommage à "tous les martyrs, civils ou militaires", en soulignant que leur "sang n'aura pas coulé en vain". Le président syrien a toujours accusé l'étranger, notamment les Occidentaux, de fomenter un complot contre son pays.

Houla: Assad évoque "des monstres"

Le président syrien Bachar el-Assad a qualifié de "monstres" les auteurs du massacre de Houla, dans le centre de la Syrie, dans lequel 108 personnes ont péri le 25 mai.

"Ce qui s'est passé à Houla et dans d'autres lieux (de Syrie) sont des massacres sauvages, même les monstres ne les auraient pas perpétrés", a affirmé Assad.

La rébellion et le régime se rejettent la responsabilité du drame de Houla, alors qu'un haut responsable de l'ONU a dit que "de forts soupçons" pesaient sur les milices pro-régime.

"Après la massacre odieux de Houla, ils ont accusé l'armée, mais ils se sont rétractés pour accuser les milices pro-(régime)", a poursuivi M. Assad, sans préciser qui sont ces "ils". "Les criminels planifient de commettre d'autres crimes", selon lui. M. Assad a par ailleurs rendu hommage à l'armée syrienne, dont les troupes sont impliquées dans la répression de la révolte, selon les militants. "Je transmets tous mes respects et estime aux soldats héros qui se sont sacrifiés pour la patrie". Il a dénoncé ceux qui exploitent "des erreurs commises par l'armée pour les amplifier et les montrer comme une politique adoptée par l'Etat".

Ryad accuse Assad de temporiser

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, a accusé le président syrien Bachar el-Assad de "manoeuvrer" pour "gagner de temps", en ignorant le plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan. "Toutes les initiatives (de règlement) ont été acceptées par le régime syrien mais jamais appliquées. C'est le moyen qu'il (le régime) utilise pour gagner du temps", a-t-il dit, accusant M. Assad, qui s'est dit encore dimanche déterminé à en finir avec la révolte, de "tergiverser et manoeuvrer".

Le ministre saoudien s'exprimait lors d'une conférence conjointe avec le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, présent à Jeddah pour une conférence sur la lutte contre le terrorisme. M. Annan, dont le plan en six points pour une sortie de crise est resté lettre morte, doit présenter dans quelques semaines un rapport au Conseil de sécurité de l'ONU sa mission, a indiqué le prince Saoud. "Nous espérons que ce rapport soit clair, précis et transparent (...) et que le Conseil de sécurité adoptera une position ferme" à l'égard du régime syrien, selon lui.(Afp)

 

 

 

 

 



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