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Assad prévient que toute transition passera par les urnes

06-01-2013 12:21  Abbès Zineb

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé dimanche que le conflit meurtrier en Syrie n'opposait pas son régime à l'opposition, mais la Syrie à ses ennemis, qui souhaitent, selon lui, la partition du pays, dans un discours retransmis par la télévision officielle.

Affirmant que l'Occident avait fermé la porte du dialogue, M. Assad, dont le mandat s'achève en 2014, a rejeté l'idée de quitter le pouvoir, appelant à ce que toute transition se fasse par des moyens constitutionnels, en allusion à des élections.

Dans son premier discours public en sept mois, M. Assad a affirmé que le conflit n'opposait pas le. pouvoir et l'opposition, mais la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins, ajoutant que certains voulaient la partition de la Syrie.

Le président a en outre appelé à un dialogue national, pour lequel il a affirmé ne pas avoir trouvé jusqu'à présent de partenaire, faisant allusion à l'opposition qui refuse d'entamer toute négociation avant le départ du chef d'Etat contesté depuis près de deux ans.

Mais ce dialogue, a-t-il précisé, ne s'ouvrira qu'à plusieurs conditions.

Les pays impliqués doivent s'engager à arrêter de financer l'armement et les hommes armés doivent arrêter les opérations terroristes. Nos forces cesseront ensuite immédiatement les opérations militaires, tout en conservant le droit de répliquer, a-t-il affirmé.

Et ce n'est qu'après ces étapes, que se tiendra une conférence de dialogue national, auquel participeront toutes les parties, a-t-il poursuivi.

Si ce dialogue ne s'est pas ouvert jusqu'à présent, ce n'est pas parce que nous ne voulons pas d'une solution politique, mais parce que nous n'avons pas trouvé de partenaire, a-t-il ajouté.

Pouvons-nous dialoguer avec des gangs qui prennent leurs ordres de l'étranger ? (...) Nous dialoguons avec les maîtres, pas avec les esclaves, a encore lancé M. Assad qui affirme combattre des terroristes proches d'Al-Qaïda financés et armés par l'étranger.

Voulez-vous que nous dialoguions avec des marionnettes de l'Occident, qui les a fabriquées et écrit leurs discours? Il vaut mieux discuter avec l'original, pas avec des gens qui jouent un rôle sur les planches de la scène internationale, a-t-il poursuivi.

Critiquant le terme de révolution utilisé par ses opposants, il a appelé à une révolution du peuple, pas une révolution importée de l'étranger, pour le bien du peuple et non contre ses intérêts.

Est-ce une révolution et sont-ils des révolutionnaires ? C'est une bande de criminels, a-t-il encore estimé.

M. Assad s'exprimait sur la scène de la Maison de la culture et des arts dans le centre de Damas, où il est arrivé sous les applaudissements nourris de centaines de personnes qui ont scandé Par notre âme et par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi.

Derrière lui s'affichait un immense drapeau syrien composé d'une multitude de visages. A la fin de son discours d'environ une heure, la foule s'est jetée sur le président qui, souriant, a serré la mains de ses partisans. (Avec agences)

 



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