Qui ne se souvient de Ahmed Ouyahia alors chef du gouvernement s'enorgueillir devant l’ex Assemblée nationale en 2007 du «modèle réussi» de privatisation du complexe sidérurgique d’El Hadjar cédé au géant mondial Arcellor Mittal ?
Les députés d’alors furent obligés de suivre le constat de Ouyahia sans pouvoir lui apporter la contradiction alors même que certains d’entre eux, avaient émis de sérieuses réserves sur la transaction. Six années plus tard, ne voilà–t-il pas que ces Indiens qui ont acheté le fleuron national d’Annaba, veulent le revendre à l’Etat algérien !
Qu’est ce qui a donc pu changer pour que, ce qui a été présenté comme un «exemple» de réussite d’une privatisation d’une entreprise publique économique tourne en fiasco ?
Ouyahia n’étant pas là pour s’expliquer, le gouvernement est tenu de dire aux algériens pourquoi ce transfert de propriété a tourné court alors que toutes les conditions étaient réunies pour une relance d’un complexe sans pareil en Afrique.
Selon des échos en provenance d’Annaba, le patron indien d’ArcelorMittal a donné son feu vert pour la cession de la majorité de ses part à l’Etat algérien. Ils n’en veut plus. Pourquoi ? Mystère…
Et si cette nouvelle transaction se confirme, c’est l’Etat algérien qui aura échoué dans sa stratégie de cession des actifs des EPE. Ce sera alors un contre exemple, d’une privatisation ayant lamentablement échouée, n’en déplaise à Ahmed Ouyahia et toux ceux qui ont béni ce mariage de raison avec l’indien…
Retour de flammes contre Ouyahia
Il est certains que Lakhemi Mittal a dû flairer un bonne affaire. Dans un contexte mondial marqué par la récession du marché de l’acier, la revente de son joyeux constitue une bouffée d’oxygène pour son empire mondial.
Ayant laissé des plumes dans la majorité de ses sites en Europe, il compte se séparer de son usine algérienne pour remettre sur pied certains de ses complexes en difficulté ailleurs notamment en France. Pour lui, ce ne serait donc pas une si mauvaise affaire. En revanche, il s’agirait d’un très mauvaise signal pour l’Algérie. Ce serait une contre publicité pour ceux qui seraient tentés de ramener leurs sous pour les investir ici en Algérie.
Il va de soi que l’Etat algérien sera contraint de budgétiser une acquisition dont il se serait passé volontiers.
Et c’est finalement le géant national de l’acier qui retombe comme un château de carte dans les bras de l’Etat après avoir financé sa relance même en portant l’étendard indien…