Communiqué de presse
Depuis son arrivée au pouvoir, Monsieur le président Abdelaziz Bouteflika, a changé deux fois la constitution algérienne qui a été adoptée par référendum en 1996. Dimanche prochain, nous allons assister à une troisième modification, toujours via un vote du parlement et sans même débattre les articles.
Il est évident que la nouvelle constitution sera adoptée, mais cela n’empêche qu’en tant que citoyens et associations nous devons montrer notre refus déjà à cette manière de faire autoritaire, même dictatoriale, mais aussi crier haut et fort que la nouvelle loi fondamentale algérienne ne fait pas le consensus nécessaire pour sortir de la crise politique actuelle et instaure la discrimination entre les algériens.Et puis, ce qu’il manque aujourd’hui, c’est l’application des lois/articles de la constitution, notamment l’article 88, et non pas l’ajout ou la mise à jour de ses articles !
En effet, les articles 24 bis, 51, 73 et 178 vont favoriser la propagation d’un climat déjà tendu entre les composantes du peuple algérien. Or, la constitution a un but fédérateur ; elle doit œuvrer à la justice et l’équité entre tous les algériens.
Vendre du rêve aux algériens vivant à l’étranger avec l’article 24-Bis, en promettant la protection des droits et des intérêts, renforcer les liens avec la mère patrie n’est qu’un leurre pour qu’ils acceptent plus facilement les articles discriminatoires 51 et 73, mais surtout pour semer la zizanie entre eux et les algériens résidents en Algérie avec du favoritisme constitutionnel d’un côté et un doute sur leurs « algérianité » avec les deux autres articles.
Même la langue Tamazight deviendra langue officielle déjà avec un article « Bis », en plus qui ne figure pas parmi les articles inviolables cités dans l’article 178, en autre composante de société algérienne desservis avec camouflage la faisant apparaître comme soutenu.
Ce projet de « re-révision » de la constitution se résume donc à donner un doigt pour arracher un bras, pour cela nous demandons à nos compatriotes de déclarer leurs refus de cette constitution de façon évidente qui ne laisse pas de doutes :
Ceux établis à l’étranger sont invités à participer aux rassemblements et aux meetings.En France, il y a un rassemblement ce samedi 06 février à 15h devant l’ambassade d’Algérie Paris (50, rue de Lisbonne 75008 Paris – METRO Ligne 2 Station « Monceau »).
Ceux vivants en Algérie, veuillez relier les communiqués et les vidéos qui dénoncent cette pseudo-constitution qui constitutionnalise la fraude électorale et la corruption.Mesdames, Messieurs les députés à défaut de démission, le boycott de la séance de dimanche est la meilleure façon de donner un signal fort et sans ambiguïté pour le peuple déjà et pour ceux qui ne respectent pas le peuple algérien.
Algeriennement !
Paris, le 04 février 2016
Salah HADJABPrésident de l’association ALCAEE