Après son limogeage injuste et brutal du Gouvernement, suivi d’un long silence médiatique, Amara Benyounès, ex ministre du commerce est revenu vendredi au devant de la scène politique, à la faveur de l’université d’été de son parti, à Tychy, la charmante cité balnéaire de Béjaia.
Ceux qui s’attendaient à voir un Benyounès aigri, tirer à vue, régler des comptes, en sont pour leur peine. Bien au contraire, l’ex ministre du commerce s’est montré serein et surtout plus que jamais fidèle à ses positions politiques, notamment par rapport au président à qui il renouvelle son « soutien total et sans conditions ».
Avec une certaine distance par rapport aux faits, Benyounès : « J’ai été nommé sur un coup de fil et j’ai été écarté sur un autre ». Pour autant, il n’écarte pas « l’influence négative » de certains lobbies qui gravitent autour du commerce extérieur pour expliquer son départ.
Outre son départ du gouvernement, Benyounès reviendra sur l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, mission pour laquelle, avait-il expliqué à sa nomination, le président le destinait en priorité. Pour lui, « il est dans l’intérêt de l’Algérie d’adhérer à l’OMC. Sur les dossiers du commerce des alcools, du ciment et des licences d’importation, l’ex ministre a fait valoir qu’à chaque fois, sa motivation principale tenait dans le souci de réorganiser les marchés, protéger l’économie nationale et faire respecter les lois de la République ». Et de qualifier de "positif" son passage au ministère du commerce.