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Amar Saâdani réunit les élus de son parti sur les terres de Benflis

21-12-2013 16:13  Abbès Zineb

Amar Saâdani a refait surface aujourd’hui après une éclipse de quelques semaines, histoire sans doute de faire oublier ses boulettes sur les services de sécurité, après leur restructuration par le président Bouteflika. En compagnie d’Amar Ghoul, responsable de TAJ, le chef du FLN s’est déplacé aujourd’hui à Batna pour y organiser une réunion des élus de l’Est et du Sud-Est du pays.

Une fois n’est pas coutume, il s’est strictement tenu à une lecture d’un long discours écrit. Apparemment, c’est la nouvelle tendance, puisque Sellal, dans ses derniers déplacements s’y est soumis. Pour poser le décor, Amar Saâdani explique d’abord le choix de la ville de Batna « la ville où est parti le premier coup de feu lors du déclenchement de la Révolution « rappellera-il pour titiller l’orgueil des chaouis.

Ensuite, le chef contesté du FLN est parti dans une longue tirade dithyrambique sur « le courage » et « la générosité » du peuple algérien qui a selon lui triomphé du colonialisme « grâce à l’unité et à la cohésion entre lui et les chefs de la Révolution ». Après la séquence souvenir-souvenirs, place à la politique.

Soutien pour un 4e mandat

Et d’emblée il annonce que le Comité central a pris la décision de soutenir « le frère Moudjahid » Bouteflika pour un quatrième mandat. « le choix fait par le Comité central est le votre et vous êtres les seuls maîtres de la décision », explique t-il aux élus qui ont répondu par une salve appuyée d’applaudissements.

Pourquoi le choix en faveur de Bouteflika ? « C’est un choix qui s’impose de lui-même, car le bilan du président depuis son arrivée aux responsabilités est positif sur tous les plans, économique, politique, , diplomatique et social », tente du justifier Saâdani qui ajoute que le quatrième mandat , c’est « la garantie de la continuité, de la stabilité ».

Se revendiquant par ailleurs d’être « le parti de la majorité et de l’influence sur le peuple », mais aussi « un parti qui aspire à s’inscrire pleinement dans la modernité et l’ère de la technologie » le chef du FLN fait assaut d’hommages à l’égard de l’armée en expliquant qu’elle est issue de la même matrice idéologique que le FLN. « C’st la même famille insiste t-il ».

Saâdani taclera au passage le patron provisoire du RND , Bensalah qui avait déclaré que « Bouteflika est au dessus des partis politiques » ce qui n’est pas l’avis de Saâdani qui justifie « Nous étions dans l’obligation d’être les premiers à prendre l’initiative, c’est notre droit et nous le laisserons à personne, même s’il s’agit d’un proche et d’un allié.

Et pour ceux qui nous contestent ce droit, nous leur disons, nous avons le droit de préséance car la question concerne le président de notre parti qui a prouvé sa compétence à diriger le pays »assène t-il.

Ensuite le chef du FLN est revenu longuement sur la révision constitutionnelle qu’il considère comme « une urgence politique ». Au nom du FLN, il réclame que cette révision intervienne avant la tenue de la présidentielle. Car, justifie t-il, cette révision permettra une clarification des pouvoirs et permettra aussi de consacrer l’état de droit.

Enfin Saâdani clôturera son long laïus par un appel aux différentes tendances du FLN pour « travailler la main dans la main ». Sera-t-il entendu ?



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