L’Algérie, à instar des grandes capitales dans le monde, fait face un problème de la circulation, qui se complique de mois en mois avec la poursuite massive des importations de véhicules. Les routes, en dépit de l’effort des pouvoirs publics, à densifier le réseau routier, ne suffisent plus. Les algériens perdent des heures entières dans les embouteillages, souvent d’ailleurs au détriment du temps de travail.
Face à cette situation qui risque de conduire prochainement le pays vers une sorte de bug de la circulation, le ministre du transport, Omar Ghoul, propose une solution. Du moins pour Alger où le problème de la circulation se pose d’avantage. Ghoul propose en effet, sur avis d’experts le transport de voyageurs par voie maritime le long des côtes de la capitale, histoire de désengorger la circulation routière dans l'ensemble de la wilaya d'Alger.
Plusieurs scénarios sont actuellement à l'étude au niveau de la direction des transports de la wilaya d'Alger pour rendre plus fluide le trafic automobile en milieu urbain, et assurer un meilleur service public dans ce secteur. L’option du transport par voie maritime se fera d’abord à titre expérimental à travers une première ligne qui reliera le village côtier de Tamentfoust, ex Laperouse) au Port de plaisance d'Alger, au niveau de la Pêcherie, selon le ministre qui a précisé que tous les services concernées sont à pied d'oeuvre pour le montage de cette opération.
Il s'agit notamment de l'ENTMV, de la direction des transports de la wilaya d'Alger et les autorités portuaires. Les tarifs de ce type de transport seront ''étudiés et soutenus par le secteur'', a précisé le ministre, appelant les intervenants dans ce projet, à savoir la direction de wilaya des transports et l'ENTMV à ''prendre toutes les mesures utiles pour accélérer l'opération''.
Dans un deuxième temps , l’expérience sera étendue aux autres wilayas côtières, selon des responsables au ministère des transports, alors que les secteurs public et privé sont invités à investir ce type de transports. Ce projet, date de l’époque de Chérif Rahmani, alors Gouverneur d’Alger. L'étude initiale, celle de 2003, a été reprise pour redéfinir certains aspects du projet, comme les stations intermédiaires et les investissements à réaliser en matière d'infrastructures, qui sont à la charge exclusive de l'Etat, explique le directeur du transport de la wilaya d’Alger.
Le projet devrait desservir tous les quartiers algérois qui ont ''les pieds dans l'eau'': Hussein Dey, Belouizdad, Bordj El Kiffan et le village côtier de Tamentfoust, qui possède un port de pêche artisanale et de plaisance. Pour les experts du secteur des transports de la wilaya d'Alger, deux objectifs sont assignés à ce projet: "il y a d'abord l'objectif principal, qui est de transférer le trafic de voyageurs par route vers celui maritime, pour lutter contre la congestion de la circulation automobile. Il s'agit également d'offrir des moyens de plaisance aux algérois et aux touristes dans la baie d'Alger".