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Ali Haroun : La Fédération de France du FLN était pour un "régime civil"

15-07-2013 12:58  Abbès Zineb

Maitre Ali Haroun, membre de la direction de la Fédération de France du FLN, a affirmé lundi que la Fédération de France du Front de libération national (FLN) n'était ni avec le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), ni contre l'armée, mais avec le régime civil, lors de la crise de l'été 1962.

S'exprimant dans un entretien accordé à l'agence APS, il a précisé que  "la Fédération de France du FLN n'était pas d'accord avec Ben Bella et Boumediene. Elle n'était ni avec le GPRA, ni contre l'armée (Etat-major de l'ALN), mais avec le régime civil" .

Selon le même responsable, la Fédération de France du FLN avait suggéré que nouveau gouvernement soit issu d'un congrès  qui devait se tenir une fois tout le monde soit rentré en Algérie puisque le GPRA était reconnu par une cinquantaine d'Etats.

Il a expliqué que cette position de la Fédération de France du FLN était dictée par le fait qu'un certain nombre de moudjahidines étaient encore "dans les prisons, dans les camps d'internement, au niveau des wilayas et des maquis".

La décision prise à Tripoli (Libye), à cette époque-là, était motivée par "l'amour du pouvoir" et surtout "l'amour du siège", a-t-il précisé, réaffirmant que "la Fédération a refusé ces manœuvres".

Ali Haroun a rappelé les conditions dans lesquelles il y a eu émergence de Ahmed Ben Bella qui "était une idole et il est devenu une personnalité connue au niveau international avant même Nelson Mandela".

"Il était connu dans le monde arabe, le monde musulman, en Chine et Ben Bella s'est comporté comme le grand leader du FLN parce que tout le monde parlait de (l'avion de Ben Bella)" détourné par les français et à bord duquel étaient présents également Hocine Ait Ahmed, Mustapha Lacheraf, Rabah Bitat et Ahmed Khider.

Cependant, a tenu à le préciser Me Haroun, "il ne suffisait pas d'une aura pour diriger, mais il fallait avoir une force, et Boumediène avait l'armée des frontières qui était forte parce que les unités militaires stationnées dans les wilayas à l'intérieur de l'Algérie étaient exsangues".



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