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Ali Benouari : mon élimination par le Conseil constitutionnel est politique

16-03-2014 20:02  Abbès Zineb

Ali Benouari, candidat à la candidature est sorti dimanche de sa réserve, trois jours après le verdict du Conseil constitutionnel qui n’a pas validé sa candidature. Il ne va pas par quatre chemins pour dire que son élimination est « politique », alors que d’autres sources, expliquent qu’il n’a pas pu obtenir le nombre de signatures suffisantes ou encore à cause de sa double nationalité.

«Sur 62. 000 signatures déposées, le Conseil constitutionnel a reconnu en avoir reçu 53.000 dont seulement 23.000 ont été validées. Qui peut contrôler le Conseil constitutionnel ? », s’est-il interrogé. Mais l’ex ministre ne veut pas en rester là et préfère voir en quelque sorte le verre à moitié plein dans cette expérience de la course à la candidature.

« Laissez-moi vous dire que ces 25.000 voix que nous avons arrachées pèsent lourd. Il ne s’agit pas d’élus fantoches mais d’Algériens et d’Algériennes qui se nourrissent d’espoir» a-t-il précisé, préférant se projeter dans le futur. Ali Benouari envisage en effet de lancer son propre parti politique. Pour le moment, il n’a pas encore choisi d’appellation qui sera choisie en concertation avec les fondateurs, mais, a-t-il précisé, « le parti sera porteur d’idées de démocratie et de citoyenneté ».

Ce parti qu’il compte créer lui permettra de prolonger en quelque sorte l’aventure qu’il vient de vivre au cours de cette présidentielle où , a-t-il dit « j’ai rencontré des femmes et des hommes , soucieux de l’avenir de l’Algérie ». Se défendant d’être aigri, l’ex candidat à la candidature ne s’interdit pas pour autant de tirer à boulets rouges sur le système politique.«Avec les mêmes comportements frauduleux, nous sommes encore dans un contexte de dictature en 2014. On n’a jamais vu une élection présidentielle sans programme électoral. Ceci est un mépris du peuple dont on sollicite les suffrages. Cette élection est venue jeter de l’huile sur le feu ».

Faut-il alors interrompre cette élection, comme ont déjà proposé d’autres acteurs politiques. Il le suggère, en considérant en effet que « l’interruption du processus électoral pourrait être de nature à calmer les esprits et à favoriser un rassemblement national ». En économiste averti, il dresse de sombres perspectives en avertissant que « une éventuelle baisse des hydrocarbures et une augmentation de la consommation intérieure en produits pétroliers de 20 à 30 % par an, et si on ne change pas de système, en 2019, on n’aura plus rien à exporter ».

Enfin, Benouari, a réagi à ce qui se passe à Ghardaia considérant ce qui s’y passe comme « une tache noire sur le front de chaque citoyen algérien ». Il est convaincu pour sa part qu’ « il ne s’agit pas d’un problème ethnique mais d’un problème socio-économique ».



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