Le troisième meeting, au deuxième jour de la campagne électorale, de Ali Benflis, candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril, a eu lieu ce lundi à la salle omnisports de Blida.
A l'adresse des jeunes, présents à ce meeting, Benflis a promis, s'il est élu, de réduire la durée du service national à une année, au lieu de 18 mois actuellement.
En outre, Benflis a estimé que le corps de la police nationale nécessite également une promotion selon des ''normes objectives internationales'', et s'est engagé à autoriser, la création d’un syndicat de la police nationale. ''C’est une nouvelle ouverture sur une société démocratique, et ce syndicat sera une force de proposition pour développer ce corps de sécurité'', a-t-il dit.
L'orateur a indiqué croire à la démocratie, soulignant que ''l’opposition est un partenaire qui a droit d’accès à la télévision et le droit d’accéder au pouvoir''. ''L’opposition existe, et j’ai du respect pour les opposants qui se sont organisés à la salle Harcha. Ils ont le droit de boycotter comme ils ont le droit de revendiquer un Etat démocratique'', a-t-il relevé, précisant qu’il ne partage pas la même vision dans la méthodologie. ''Ils ont choisit de boycotter, j'ai choisi de participer'' à l’élection du 17 avril.
Par ailleurs, sur le volet social, Ali Benflis a promis de revoir le régime des pensions des retraités s’il est élu ''pour leur permettre une vie décente''. ''La catégorie des retraités est parmi les plus lésées, dans tous les secteurs. Je promet de les réhabiliter et de réviser leur pension afin de leur permettre d’avoir une vie digne'', a-t-il affirmé, notant à l'adresse des jeunes qu’il croit fermement dans ''l’interconnexion des générations''. Cette révision des pensions touchera tous les secteurs administratif, éducatif, des collectivités et bien d’autres'', a-t-il précisé.
''Sur le plan de la santé, nous sommes les derniers de la classe''
Abordant le secteur de la santé Benflis soulignera que ce secteur 'va mal''.''Nous sommes les derniers de la classe sur le plan mondial'', ajoutant que cela est du à l’absence d’un plan national pour le secteur qui puisse prendre en charge les préoccupations socio-professionnelles des corps médical et paramédical.
Le même constat est fait concernant le secteur de l’éducation. Le candidat Benflis qualifie la ''situation (du secteur) de précaire'', estimant que ''le problème n’est pas dans le corps enseignant mais dans ceux qui n’ont pas su gérer le secteur''. Il réfute par ailleurs certains qualificatifs de la situation actuelle de l’école algérienne, comme celui de ''l’école est sinistrée'', ou ''l’école a enfanté des terroristes'', considérant cela comme un ''manque de respect'' et de ''considération aux enseignants, alors qu'ils vivent de réels problèmes sociaux et professionnels.
Par ailleurs, M. Benflis a indiqué que ''l’histoire de l’Algérie ne peut s’écrire sans qu’il y ait une réconciliation avec l’histoire par la réhabilitation de tous ceux qui ont participé à la guerre de libération et ceux qui ont contribué à la libération du pays''. Enfin, il a réitéré sa volonté d'être ''un rassembleur et porteur d’un projet qui réunit les Algériens, car un Etat ne peut être géré par les humeurs, les injures et la division du peuple''.